Par Jean-Marie Guillon
Né le 6 mai 1924 à Bréry (Jura), disparu au combat en Italie ; maquisard Armée secrète (AS) et unité de partisans italiens.
Antoine Borgia et son frère aîné Jean avaient rejoint le maquis AS installé dans la Montagne aux Princes sur le territoire de la commune de Droisy (Haute-Savoie). Trahi par un déserteur de la Wehrmacht qui se disait d’origine alsacienne, mal gardé, le groupe de maquisards fut encerclé par les soldats italiens, le 28 mai 1943. Il y eut au total vingt-neuf prisonniers qui furent conduits à la caserne Galbert à Annecy (Haute-Savoie), puis à Chambéry (Savoie), avant d’être jugés par le tribunal de la IVe Armée italienne à Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), le 30 juillet 1943. Antoine Borgia fut condamné à trois ans de prison et son frère à quatre ans. Les condamnés, dont les peines s’échelonnaient de dix à trois ans de prison, furent conduits à Cuneo (Piémont, Italie) où ils restèrent du 31 juillet au 9 septembre, puis furent transférés, non loin, à la prison de Fossano (Piémont). Ils s’en évadèrent avec d’autres prisonniers le 11 septembre 1943, trois jours après la capitulation de l’Italie, les soldats s’étant débandés et leurs gardiens, non armés, ne leur opposant aucune résistance. Les deux frères rejoignirent les partisans italiens. On peut supposé que, comme son frère, il intégra la 212e brigade Maruffi de la 14e division Garibaldi « Capriolo ». Son frère fut tué le 26 février 1944 à Garessio (province de Cuneo, Piémont). Antoine disparut lors des combats à une date et dans des circonstances non précisées dans les sources consultées.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance par décret du 22 mars 1960.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 74234 et Caen AC 21 P 27295 (à consulter). — Michel Germain, Mémorial de la déportation, Haute-Savoie 1940-1945, Montmélian, Fontaine de Siloé, 1995, p. 258. —Jean-Louis Panicacci, L’Occupation italienne, Sud-Est de la France, juin 1940-septembre 1943, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 396.