Par Richard Vassakos
Né le 24 juin 1924 à Sauvian (Hérault), exécuté sommairement le 28 juillet 1944 au hameau de Aigues-Vives, commune de Cabrerolles (Hérault) ; ouvrier agricole ; homologué FFI.
Né de Théophile et de Marie, Louise Alazet, Raymond Lambert était un jeune orphelin, venu vivre avec son oncle et sa tante à Aigues-Vives pendant la guerre. Il travaillait dans un domaine viticole. Au cours de l’été 1944, après le débarquement en Normandie, les troupes d’occupation lancèrent des opérations pour sécuriser les arrières de leurs positions littorales. Le 12 juillet à l’aube près de 300 hommes assaillirent le hameau d’Aigues-Vives dans le but de s’en prendre au maquis « Robert ». Quatre otages furent placés devant les postes avancés des résistants. Le maquis ne tira pas mais des rafales furent lâchées dans le hameau par les soldats et une vieille femme fut blessée. Les allemands menacèrent de revenir si le maquis ne se retirait pas. Le 28 juillet à l’aube les Allemands, aidés par des miliciens, ils lancèrent une nouvelle attaque. Le combat avec le maquis dura deux heures. Les résistants quittèrent Cabrerolles le soir pour se localiser au nord de la Salvetat-sur-Agoût [Hérault). Les hommes de la Milice l’auraient capturé pour le forcer à indiquer l’emplacement du maquis installé dans le secteur. Il fut exécuté dans le petit bois surplombant le hameau. Une stèle située à cet emplacement rappelle le drame. Une plaque a été apposée dans le hameau en 2011. Raymond Lambert est inhumé à Sérignan dans une tombe érigée par le comité de Libération. Il a été reconnu comme militaire FFI mais son dossier dans la base du SHD Mémoire des hommes comporte une erreur sur la date de son décès.
Par Richard Vassakos
SOURCES : Arch. dép. Hérault, 3 E 44/32, état civil de Cabrerolles, naissances, mariages, décès 1930-1952. — Service historique de la Défense, Caen, Cote AC 21 P 66489 (Non consulté pour le moment). — Gérard Bouladou, L’Hérault dans la Résistance, 1940-1944, Nîmes, Lacour, 1992, p. 141.
— MémorialGenWeb