BATTAGLIA Marcel, [pseudonyme dans la Résistance : Vaillant]

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

Né le 2 février 1917 à Épinal (Vosges), mort au combat le 27 mars 1944 à Barrême (Alpes-de-Haute-Provence) ; employé des PTT ; militant communiste ; maquisard FTP.

Marcel Battaglia
Marcel Battaglia
SOURCE : Arch. ANACR-Var

Fils d’une brodeuse et d’un plâtrier qui avaient huit enfants ( (voir André Battaglia, Joseph Battaglia et Paul Battaglia), Marcel Battaglia vint, avec ses parents, vivre à Sainte-Maxime (Var) en 1923. Son père mourut en 1930.

Employé des PTT à Bordeaux (Gironde) avant guerre, Marcel Battaglia adhéra au Parti communiste en 1936. Il fut mobilisé en 1939. Il reconstitua dans le Var le Parti communiste clandestin et fonda en mars 1943 le maquis des Maures dont il fut le premier responsable. Il portait le matricule 61103. Il devint l’un des piliers du camp Faïta et de la 1ère Cie FTPF de Provence dont il suivit la pérégrination dans le Var, puis dans les Basses-Alpes. Il effectua de nombreuses opérations dans toute la région (jusqu’à Marseille). Devenu responsable technique de la 2e Cie FTPF des Basses-Alpes en février 1944, il fut arrêté par les Allemands à Castellane, le 26 mars avec le commandant de compagnie et un autre maquisard. Il fut tué le 27 mars au cours de l’attaque que ses camarades menèrent pour les délivrer contre le convoi qui les conduisait à Digne, au col des Lèques. Les versions divergent sur les conditions de sa mort : pour les uns, il aurait été abattu par l’un de ses gardiens, pour les autres, il serait mort lors de l’échange de coups de feu entre maquisards et soldats allemands. Son corps fut inhumé au cimetière de Barrême. Les maquisards AS (Fort-de-France) et FTP (13e compagnie) qui vinrent célébrer le 14 juillet 1944 à Barrême se rendirent sur sa tombe et celle d’un autre résistant après la cérémonie au monument aux morts.

Sa femme, Gaby, qui le soutenait était une agent de liaison des FTP. Son frère, Paul, maquisard FTP lui aussi, avait été abattu le 2 janvier 1944 lors de l’attaque de Limattes (Signes, Var). Un autre de ses frères, René, responsable technique du Front national à Toulon, mourut en déportation.
Un détachement de la 1ère compagnie FTP de Provence porta le nom de Battaglia. Le nom des frères Battaglia fut donné à une rue de Sainte-Maxime le 7 novembre 1944.

Il reçut la mention de « Mort pour la France » et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 14 septembre 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23654, notice BATTAGLIA Marcel, [pseudonyme dans la Résistance : Vaillant] par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 10 novembre 2008, dernière modification le 14 octobre 2021.

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

Marcel Battaglia
Marcel Battaglia
SOURCE : Arch. ANACR-Var
Castellane, stèle du col des Lèques
Castellane, stèle du col des Lèques

SOURCES : Arch. Dép. Var, 3 Z 16.8. — Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 703862 et 21 P 15431, Vincennes GR 16 P 21 P 15431 (nc). ⎯ Arch. privées Lucien Thomazo – Presse locale. — Renseignements fournis par A. Battaglia. – Témoignages. – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français 1919-1939 (Jacques Girault). — CDIHP, Le Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre mondiale dans les Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Digne, 1992. — Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983 et rééd. 1990. —Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1989.

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