BATTAGLIA Paul, Fernand [dit Arthur]

Fils d’une brodeuse et d’un plâtrier qui avaient huit enfants (voir André Battaglia, Joseph Battaglia et Marcel Battaglia), Paul Battaglia était ouvrier tailleur à Sainte-Maxime (Var). Il appartenait à une famille de communistes (voir notice dans le DMOF 1919-1939). Lui-même adhéra au Parti communiste en 1936. Après avoir été incorporé dans les Chantiers de jeunesse en 1941, il s’engagea, comme sa famille, dans la résistance communiste. Son frère Marcel Vaillant fut l’un des fondateurs du camp FTP Faïta, installé à ses débuts sur le territoire de Sainte-Maxime. Paul le rejoignit en mai 1943. Il suivit le maquis dans ses pérégrinations dans le Var. Il devint le responsable militaire du détachement Guy Môquet (ou Marat selon d’autres sources) qui stationnait non loin de Toulon, à la ferme Limattes, sur la commune de Signes, au dernier trimestre 1943. Il fut abattu avec huit autres de ses camarades et le berger qui les aidait lors de l’attaque du camp, le 2 janvier 1944, par la Wehrmacht. Les obsèques des victimes du massacre furent suivies le 5 janvier par une grande partie de la population du village.

Son frère Marcel fut tué dans les Basses-Alpes le 27 mars 1944 et un autre de ses frères, René, responsable technique du Front national à Toulon, mourut en déportation. Paul Battaglia fut cité à l’ordre de la division le 31 mai 1946.

Le nom de Battaglia fut donné au détachement de la 1ère Cie FTP affecté dans le Var fin avril 1944. Une rue des Frères-Battaglia fut inaugurée à Sainte-Maxime en novembre 1944.

Plusieurs stèles, érigées peu après la Libération, rappellent à Signes le nom des victimes de Limattes, l’une sur la tombe collective du cimetière de la commune, une sur les lieux du drame, une autre à la sortie du village.