VOCHELET Claude, Lucien, Gérard

Fils de boulangers-pâtissiers, Claude Vochelet fut le troisième d’une fratrie de sept enfants. Il grandit dans l’Eure avant d’arriver à Elbeuf (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) à l’âge de neuf ans. Sportif, il pratiqua le rugby dans sa jeunesse aux "Touristes Elbeuviens."

Il travailla à la "Grande Paroisse", usine d’engrais chimiques implantée à Saint-Aubin-les-Elbeuf (Seine-Maritime). Il y rejoignit la CFDT. En 1970, il y fut représentant du personnel. En 1975, dans le dynamisme des luttes sociales, de l’engagement syndical et des assises du socialisme, il s’engagea au Parti socialiste.

Il fut élu lors des élections municipales de Saint-Pierre-lès-Elbeuf en 1977 sur la liste d’union de la gauche conduite par Henri Baekelandt*. Il lui succéda comme maire, dès l’année suivante, à la suite de la démission de celui-ci pour convenances personnelles. Il fut élu sans discontinuité pendant 27 ans, jusqu’en septembre 2005, avec le passage de témoin, en cours de mandat, à Patrice Désanglois.

Claude Vochelet marqua l’histoire de sa commune, celle de l’agglomération et de la région, avec un dévouement à l’action publique. Il fut élu conseiller général de 1994 à 2004 et à trois reprises conseiller régional. Vice-président de l’instance intercommunale, du Sivom à la CAEBS (Communauté d’agglomération Elbeuf Boucle de Seine), il fut président de la régie publique des Transports de l’Agglomération Elbeuvienne de leur création en 1981 à 2005.

En 1991, il fit campagne, avec la CGT, la CFDT, des élus et des citoyens contre la fermeture de la ligne ferroviaire Couronne/Saint-Pierre-les- Elbeuf qui desservait l’usine Witco Chemical, usine chimique classée Séveso.

« Claude était un homme intègre, fidèle à ses idées de progrès, soucieux du bien de ses concitoyens, toujours attentif aux plus fragiles d’entre eux ; il était aussi un homme de projets, d’action, attaché au développement harmonieux de sa ville, de sa région, mettant toujours au centre de ses réflexions la condition humaine. » témoigna son successeur, Patrice Desanglois*, lors de l’hommage qui lui rendu rendu à son décès en 2019.

En 2006, il avait été fait chevalier dans l’Ordre National du mérite.

Le conseil municipal donna son nom à la médiathèque municipale.

Il fut marié et père de quatre enfants