ROBERT Dorothée.

Par Renée Dresse

Blanchisseuse, pionnière du mouvement ouvrier féminin syndical en Flandre et à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale).

Originaire de Louvain (Leuven, aujourd’hui pr. Brabant flamand, arr. Louvain), Dorothée Robert, blanchisseuse à Bruxelles, devient le 7 avril 1919 secrétaire et membre du comité provisoire de l’Union centrale des blanchisseuses et repasseuses de Belgique, résultat de la transformation de la Fédération des blanchisseuses et des repasseuses, composée de huit syndicats et de 700 membres. Pour Denise Keymolen, le travail dans ce secteur étant typiquement féminin, « ses membres peuvent s’organiser sans crainte d’immixtion masculine » (KEYMOLEN D., Victoire Cappe 1886-1927 - Une vie chrétienne, sociale, féministe, Louvain-Bruxelles, Presses Universitaires de Louvain - Academia Bruylant- CARHOP, 2002, p. 263). L’Union fusionne en 1922 avec la Centrale de l’Aiguille.

Dorothée Robert fait partie de l’équipe des quatre propagandistes syndicales relevant du Secrétariat des Unions professionnelles féminines chrétiennes
Elle est également une des déléguées du mouvement au comité de la Confédération des syndicats chrétiens et libres de Belgique (CSC).
Dorothée Robert participe régulièrement aux réunions de la Commission intersyndicale féminine, créée en 1919. Elle en assure parfois la présidence lors des absences de Marie De Ketel.

En mai-juillet 1920, Dorothée Robert donne un exposé sur le travail féminin lors de la deuxième session de l’École normale sociale fondée par Victoire Cappe en mars de la même année. Elle est l’autrice de plusieurs articles parus dans L’ouvrière, et d’un article consacré à l’enquête sur l’hygiène au travail dans les blanchisseries dans La Femme belge, publié en octobre 1921 (p. 511-520).

Dorothée Robert devient, probablement dans les années 1920, secrétaire de la Fédération des Katholieke arbeiders vrouwenbeweging (KAV – mouvement ouvrier féminin catholique dont l’appellation francophone est les Ligues ouvrières féminines chrétiennes).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236627, notice ROBERT Dorothée. par Renée Dresse, version mise en ligne le 17 janvier 2021, dernière modification le 28 décembre 2021.

Par Renée Dresse

SOURCES : Rapport sur le mouvement syndical chrétien en Belgique depuis l’Armistice jusqu’au 31 mars 1920, Gand, 1920 – La Femme belge, septembre 1922, p. 354 – KEYMOLEN D., Victoire Cappe 1886-1927 - Une vie chrétienne, sociale, féministe, Louvain-Bruxelles, Presses Universitaires de Louvain - Academia Bruylant- CARHOP, 2002, p. 263, 279, 289, 300 – COENEN M.-Th., Syndicalisme au féminin, vol. 1 : 1830-1940, Bruxelles, CARHOP, 2008, p. 224, 230.

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