FRÉDIX Antoine alias Freddy dans la résistance

Par Eric Panthou

Né le 29 décembre 1919 à Aigueperse (Puy-de-Dôme), mort le 8 juillet 1944 à Melk ou Mauthausen (Autriche) ; ouvrier boulanger ; syndiqué CGT ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) ; déporté.

Fils de Joseph, journalier puis garde-champêtre puis concierge, et de Louise Hébert, concierge de la mairie d’Aigueperse, Antoine Frédix vint travailler très jeune comme ouvrier boulanger à Gannat (Allier) et y pratiqua en clubs le football et le rugby. Il était célibataire et habitait Aigueperse où il devint soutien de famille après le décès de son père.
Il adhéra à la CGT et fut en 1938 élu au bureau du syndicat départemental (Puy-de-Dôme et Haute-Loire du syndicat des ouvriers boulangers.
Mobilisé en 1940, il participa aux derniers combats. Après sa démobilisation, il effectua un séjour aux chantiers de Jeunesse.
Sous l’Occupation, il reprit une activité syndicale clandestine puis rejoignit plus tard la Résistance.
Selon un article nécrologique paru en 1947, il aurait été dans un premier temps nommé à la propagande du mouvement Libération-Sud mais son dossier de résistant ne mentionne pas cette appartenance. Il rejoignit les FTP dès le début 1943 sous le nom de sergent Freddy.
Il figure sur la liste nominative des membres de l’État-major départemental du département du Puy-de-Dôme des FTP avec services homologués du 1er janvier 1943 au 9 mars 1944. Jean Bac, alias commandant Lenoir, attesta qu’Antoine Frédix alias Freddy avait été recruteur et agent de liaison pour l’état-major départemental des FTP.
Recherché par le SD, il fut arrêté par la police allemande le 9 mars 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), torturé et interné jusqu’au 6 juin puis déporté par le convoi I-199 du 6 juin 1944 au départ de Compiègne (Oise) à destination de Mauthausen (Autriche). Il reçut ici le matricule 62331 et fut affecté au kommando de travail de Melk , chantier du projet "Quartz", pour la construction d’une usine souterraine de roulements à billes et d’armements pour la firme Steyr, Daimler et Puch. Selon la base de la FMD il serait mort à Melk le 8 juillet 1944, ce que confirme son frère, Claude Frédix, qui participa en 1969 à un pélerinage dans le camp à l’initiative des l’Amicale des déportés et familles de Mauthausen alors que son dossier de résistant indique à plusieurs reprises une mort à Mauthausen. Son acte de naissance porte un lieu de décès à Mauthausen.

Le 22 août 1956 il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR). Il a été homologué FFI pour la période du 1er janvier 1943 au 9 mars 1944, homologué Déporté-Interné de la résistance (DIR). Il fut homologué sergent à compter du 1er mars 1944 par la commission nationale d’homologation des grades du 12 juillet 1945.

Son nom figure sur monument aux Morts d’Aigueperse.

Son f-re Claude avait lui-même rejoint les FTP en juin 1944. Jusqu’à sa mort en 1957, la mère d’Antoine Frédix s’investit auprès de l’Amicale des déportés et familles de Mauthausen.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236790, notice FRÉDIX Antoine alias Freddy dans la résistance par Eric Panthou, version mise en ligne le 20 janvier 2021, dernière modification le 26 janvier 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 187020, dossier déporté d’Antoine Frédix (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 234346, dossier résistant d’Antoine Frédix (nc). — SHD Vincennes : 19 P 63/4 : FTPF état-major départemental. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 5944, dossier demande carte Combattant volontaire de la résistance (CVR) pour Antoine Frédix. — "Antoine Frédix", Le Réveil gannatois, mai 1947. — A. Perrin, Un résistant d’Aigueperse, le docteur Marcel Lacour. — Mauthausen. Bulletin de l’Amicale des déportés et familles de Mauthausen, n° 146, septembre 1969. — Mémorialgenweb. — Base FMD. — État-civil Aigueperse.

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