BERGER Marguerite, Lucienne, Eugénie

8 octobre 1924 à l’ile de Groix (Morbihan), morte le 20 décembre 1986 à Brest (Finistère) ; employée de la SNCF ; syndicaliste CGT ; communiste ; résistante FTPF.

Marguerite Berger naquit à l’ile de Groix, commune de naissance de sa mère, d’un père ancien combattant de la première guerre mondiale qui, après avoir travaillé dans divers endroits (Luçon, La Rochelle, Groix, etc.) et exercé divers métiers, finit par entrer aux chemins de fer de l’État à Thouars (Deux-Sèvres) quelques mois après sa naissance. Déménageant au gré des affectation de son père, la famille s’installa définitivement à Brest (Finistère) dans les années 1930, où s’étaient déjà installés oncles et tantes. Elle n’avait que 15 ans lorsque sa mère mourut à Brest le 19 décembre 1939, et fut vraisemblablement prise en charge par un oncle et une tante.

Son père Joseph Berger, avait adhéré au PCF en 1936. Il fut l’un des premiers résistants de la SNCF à Brest. Son frère ainé André Berger l’avait rejoint fin 1940 début 1941 à la jeunesse communiste clandestine et dans la Résistance. En 1941, Marguerite Berger n’avait que 17 ans. À son tour elle adhéra à la jeunesse communiste, secondant son père et son frère dans leurs activités de résistance. Elle diffusa la propagande communiste : journaux et tracts clandestins du PCF, de la JC et FN, etc. À partir de 1943, elle participa à la fabrication et au collage d’affichettes, contre le Service du Travail Obligatoire (S.T.O), et le travail volontaire en Allemagne.

En janvier de cette année là, elle bascula FTPF et entra au groupe “Marcel-Boucher”. Sous le pseudonyme de « Josiane », elle devint agente de liaison entre les différents groupes. On la sollicita également pour effectuer des reconnaissances en prévision d’attentats ou sabotages. Malgré l’exécution de son frère le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, et les arrestations successives de son père, Marguerite Berger ne renonça pas à la lutte clandestine. Elle avait échappé à l’arrestation parce qu’elle ne logeait ni avec son père ni avec son frère. À l’évacuation de la ville de Brest le 14 août 1944, elle prit le maquis et rejoignit la Compagnie F.T.P "Jules-Lesven".

Après guerre elle entra comme employée à la S.N.C.F et y travailla jusqu’à sa retraite. Il y fut une syndicaliste très active.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236815, notice BERGER Marguerite, Lucienne, Eugénie, version mise en ligne le 20 janvier 2021, dernière modification le 20 janvier 2021.

SOURCES : 1918-1945, 1 640 militants du Finistère, d’Eugène Kerbaul, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. — Archives Municipales de Brest, registre d’état-civil (3E490). — Service historique de la Défense (S.H.D) de Vincennes, dossier individuel de Résistante de Marguerite Berger (GR 16 P 49742) — Mémoire des résistant-e-s du pays de Brest, biographie signée Gildas Priol :Berger Marguerite. — La Dépêche de Brest, 20 décembre 1939, 5 octobre 1943.

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