PIERRON René

René Pierron était marié et père d’un enfant né en 1932. Il était domicilié en dernier lieu rue de la Gare, à Cornimont (Vosges).
Il entra au chemin de fer le 17 février 1922 comme mineur auxiliaire au service de la Voie, à Blainville. Il devint journalier en juin 1922 puis il effectua son service militaire dans l’aviation au Levant de mai 1924 à novembre 1925. Il reprit son service et passa homme d’équipe en novembre 1926 puis facteur aux écritures à Cornimont en juillet 1930 et Remiremont (Vosges) en décembre 1933. Il fut nommé facteur enregistrant à Cornimont en avril 1941.
Il entra dans la Résistance en rejoignant le maquis de la Piquante-Pierre à Basse-sur-le-Rupt le 5 juin 1944. En septembre 1944 l’effectif du maquis était de 1300 hommes. Les colonnes allemandes montèrent à l’assaut du maquis dans la nuit du 19 au 20 septembre 1944. L’attaque nazie fut déclenchée à l’aube du 20 septembre sous un épais brouillard, ce qui empêcha l’appui aérien favorisant ainsi les résistants qui repoussèrent toutes les attaques de l’ennemi qui se poursuivirent jusqu’à 18 heures puis les maquisards se replièrent. Cependant 73 FFI et 10 civils furent tués ou fusillés les 16, 20 et 21 septembre 1944. Les pertes allemandes étaient de 480 tués, blessés, prisonniers.
Dans la nuit du 20 au 21 vers deux heures du matin, treize prisonniers dont René Pierron furent amenés en camions ligotés et abattus d’une balle dans la tête. Au matin, leurs cadavres furent découverts couchés sur la route au tournant du chemin de la Basse des Feignes, au lieu dit "le Pré de l’Orme", à La Bresse (Vosges).
René Pierron obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de sergent des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 03/02/1960 publié au JO le 28/02/1960.
Son nom figure sur le monument commémoratif du maquis de la Piquante Pierre, à Basse-sur-le Rupt, sur le monument aux morts et le vitrail commémoratif de la Résistance dans l’église paroissiale, à Cornimont et sur le monument aux morts, à Sainte-Barbe (Vosges).