FUCHSMANN Philippe, Lazare, Jean

Par Jacques Girault

Né le 25 juin 1934 à Paris (XIIe arr.), mort le 7 février 2021 à Ris-Orangis (Essonne) ; professeur ; militant communiste de l’Essonne.

Philippe Fucsmann
Philippe Fucsmann
En décembre 1985

Ses parents étaient communistes et plusieurs membres de leur famille ne revinrent pas de leur déportation comme Juifs. Son père, Lazare Fuchsmann, instituteur, avait épousé une couturière dans la haute couture qui avait cessé son activité et après la guerre collabora au Paysan, organe de la fédération CGT de l’agriculture.

Philippe Fuchsmann ne reçut pas d’éducation religieuse. Il effectua sa scolarité au lycée Henri IV à Paris jusqu’en Khâgne. Il devint instituteur suppléant et maître auxiliaire de 1955 à 1959. Après avoir obtenu le CAPES de lettres classiques, il enseigna en Essonne aux lycées de Corbeil (1963-1969), d’Évry (1975-1976), au collège de Milly-la-Forêt (1982-1990) et au lycée de Savigny-sur-Orge de 1990 jusqu’à sa retraite en 1995. Il fut adhérent du Syndicat national de l’enseignement secondaire puis des enseignements de second degré pendant toute sa carrière et après sa retraite.

Philippe Fuchsmann se maria en janvier 1955 avec Nadine Bolotine, aide-comptable puis commis de mairie, fille d’un résistant qui, déporté, périt à Auschwitz en juillet 1944. Le couple eut deux enfants ce qui lui évita de partir en Algérie et son service militaire se déroula, comme soldat de première classe (novembre 1960-août 1962).

Il militait au Parti communiste français depuis octobre 1950. Membre de l’Union de la jeunesse républicaine de France, il fut le responsable des cercles lycéens de la Seine jusqu’en 1957. Devenu responsable de l’Union de la jeunesse communiste de France, il fut membre de son bureau national (automne 1959-novembre 1960).

À son retour du service militaire, Philippe Fuchsmann collabora à l’Université nouvelle comme directeur, avec Marcelle Huraux, du cours de philosophie. Il intervint sur divers autres sujets par la suite (Mallarmé en 1964, dans le cadre du cycle « Esquisse d’une histoire de la pensée scientifique » : « Prémices de la sociologie : Montesquieu et Condorcet » en janvier 1965, « Développement de la théorie marxiste sur le passage du capitalisme au socialisme en avril 1966, « Plékhanov et le marxisme » en novembre 1966). Il commença à collaborer aux Cahiers du communisme en juillet 1963, fit partie de son comité de rédaction (1965-1976) et y composa plusieurs articles sur divers sujets. Il devint permanent en septembre 1969.

Philippe Fuchsmann entra au comité de la fédération communiste de l’Essonne en 1968, responsable de la commission fédérale des intellectuels, au bureau fédéral en 1970 puis au secrétariat fédéral en 1971. Membre de la commission de l’enseignement puis des intellectuels, il participa à de nombreuses réunions dans toute la France, collaborant aussi à L’École et la Nation. En juillet 1970, il codirigea une école centrale du PCF d’un mois. Pendant quelques mois avant les élections législatives de 1973 et de 1978, il fit partie du collectif qui travaillait autour du secrétaire général du PCF, Georges Marchais. Chaque fois, il le quitta comme prévu, l’activité diminuant d’intensité, contrairement à ce qu’écrivirent les auteurs de Plumes de l’ombre.

Après avoir été chef du cabinet du président communiste du conseil général de l’Essonne, Robert Lakota de 1976 à 1979, Fuchsmann redevint membre permanent du secrétariat de la fédération communiste jusqu’en septembre 1981. Il resta membre du bureau fédéral jusqu’au début 1985 et du comité fédéral jusqu’à la fin 1987.

Philippe Fuchsmann s’éloigna progressivement du Parti communiste et le quitta au début de 1994.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23694, notice FUCHSMANN Philippe, Lazare, Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 21 novembre 2008, dernière modification le 29 juillet 2021.

Par Jacques Girault

Philippe Fucsmann
Philippe Fucsmann
En décembre 1985

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse nationale. — Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Pérez, Plumes de l’ombre : les nègres des hommes politiques, Ramsay, 1991. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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