BULOT Albert, Anatole

Fils d’un mouleur, selon le registre matricule de la Seine, il fut détenu pour différents faits de délinquance de 1902 à 1906, il fit la campagne d’Algérie (1907-1909) puis durant la Première guerre mondiale, il inhala des gaz toxiques et fut détaché au titre de l’Atelier de chargement de Montluçon (Allier), le 12 mars 1917. Il épousa Margueritte Favardin, le 12 décembre 1918 à Montluçon.
Albert Bulot adhéra, en décembre 1917, à l’Union Centrale des Ouvriers Métallurgistes (UCTM). Il fut chargé de demander le soutien de Merrheim pour obtenir des primes de salaire aux ouvriers métallurgistes. À la sortie de la guerre, il fut l’un des sept fondateurs de la coopérative de production, l’Émancipatrice.
Il appartint à la minorité de la CGT, selon un rapport de police du 18 septembre 1920, il fit partie de ceux qui étaient d’avis d’adhérer à la 3ème Internationale. Membre des Conseils Syndicalistes Révolutionnaires, il lutta pour la conquête de la direction du puissant syndicat des métaux (1 800 adhérents en 1920). Il intégra la Commission exécutive de la Bourse du travail de Montluçon, le 3 février 1921 et à celle de l’Union départementale de l’Allier, le 14 décembre. Le 21 mai, Félix Parizot secrétaire général de l’UCTM, acquis aux idées de la « majorité », fut battu par Albert Bulot qui le remplaça à la direction de l’UCTM. Malade, il annonça le 7 janvier 1922 qu’il souhaitait ne pas être renouvelé au secrétariat général, il reprit cette responsabilité d’avril 1923 à avril 1924. En 1923, il fut élu secrétaire du 5ème groupe de la Fédération des métaux (Cher, Indre, Nièvre, Allier).
Anarchiste, séduit par les Soviets, il adhéra à la section communiste de Montluçon. Mais Albert Bulot fit parti d’un groupe communiste-anarchiste d’une quinzaine de membres qui était en rapport avec l’Union Anarchiste de Paris, son but : intensifier la propagande et prendre position contre les communistes (2 août 1927). Il resta adhérant au syndicat unitaire des métaux au moins jusqu’à la réunification. Le 3 septembre 1932, Albert Bulot participa au congrès départemental du Secours Rouge International invité dans la délégation de Montluçon au titre de la main d’œuvre ouvrière étrangère (M.O.E).
En 1926, il était garde vestiaire à l’usine Saint Jacques.