FROMENT Paul

Par Claude Pennetier

Né le 4 janvier 1875 à Bordeaux (Gironde), mort en déportation le 19 janvier 1945 à Bergen-Belsen ; ouvrier chaudronnier ; adjoint au maire communiste de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).

Fils dun tailleur, marié à Bordeaux le 8 juin 1901, père de trois enfants, Paul Froment était ouvrier chaudronnier. Militant du Secours rouge international (SRI) et du Parti communiste, il fut élu conseiller municipal de Vitry-sur-Seine le 12 mai 1929, sur une liste dirigée par Pierre Périé*. Réélu le 5 mai 1935, il devint adjoint au maire communiste Charles Rigaud*.

Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 29 février 1940 pour appartenance au Parti communiste. Dans un rapport du 25 mai 1941, la police estimait qu’il participait aux activités du Parti clandestin, aux distributions de tracts, à la diffusion de matériel de propagande.

Arrêté le 29 ou 30 mars 1941 chez lui par la police française, il fut condamné, par la 13e Chambre, à dix-huit mois de prison, peine confirmée en appel, pour propagande communiste. Emprisonné à Fresnes jusqu’au 20 février 1942, puis à Poissy jusqu’au 20 avril 1942, il retrouva à Compiègne son ami Lucien Français. Il connut la déportation à Dachau et Bergen-Belsen. Son âge avancé (soixante-dix ans) ne lui permit pas de supporter les mauvais traitements : il mourut à Bergen-Belsen le 19 janvier 1945.

Une place de Vitry porte son nom.

Sa femme, Noémie Brousse*, originaire de Gironde, culottière, fut nommée maire adjoint à la Libération puis resta conseillère municipale jusqu’en 1965.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23695, notice FROMENT Paul par Claude Pennetier, version mise en ligne le 21 novembre 2008, dernière modification le 23 novembre 2008.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3. — Arch. PPo. 101. — La Résistance à Vitry, s.d. — État civil de Bordeaux, 8 avril 1983.

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