AIZAWA Hisao

Né le 12 mai 1908 dans le département de Mie. Anarchiste.

AIZAWA Hisao était le cinquième fils d’AIZAWA Eijirō, enseignant à Tsu, dans la préfecture de Mie. Il fit ses études au collège préparatoire de l’Université Waseda, puis, à partir de 1928, à l’Université elle-même, d’où il sortit diplômé de lettres en 1931. Au cours de ses études au collège préparatoire, il entra en contact avec un groupe de recherches anarchiste. Par ailleurs, il fit en 1927 la connaissance d’un autre étudiant, SUZUKl Yasushi, un des futurs personnages centraux du mouvement de la jeunesse rurale (arrêté en 1935 lors de l’Affaire dite « de la jeunesse rurale »). Cette rencontre le fit adhérer au mouvement anarchiste. Il adhéra en 1928 à la Société du front noir (Kokushoku sensen sha), puis, après la dissolution de cette dernière, à la Société du drapeau noir (Kokki sha). Il participa en outre à la rédaction de Kokki (Drapeau noir). En 1932, AIZAWA Hisao fonda, avec IRIE Ichirō et ENDŌ Sakan, le Syndicat des employés de la région de Tōkyō (Tōkyō chihō shiyōnin kumiai). Dès lors, AIZAWA Hisao œuvra à l’union des groupes anarchistes. Ces derniers étaient en effet affaiblis par des scissions successives et les reculs qui en résultaient. Il se retira en février 1933 de l’Union nationale indépendante des syndicats ouvriers (Zenkoku rōdō kumiai jiyū rengō kai) et devint rédacteur au journal Jiyū rengō shimbun (L’Union indépendante) qui venait d’être fondé. En décembre de la même année, dans le but de reconstituer le mouvement anarchiste japonais, il créa avec FUTAMI Yoshio et NEMURA Tei la Ligue des anarcho-communistes (Museifu kyōsanshugisha renmei), qui devint en janvier 1934 le Parti anarcho-communiste japonais (Nihon museifu kyōsan tō). Pour se procurer les fonds nécessaires, il se livra à des actions illégales, dont des pillages de banque. Il fut découvert et arrêté en novembre 1935 : ce fut le prélude à une arrestation générale des anarchistes dans tout le pays (« Affaire du Parti anarcho-communiste »). Son rôle de dirigeant lui valut six années d’emprisonnement. A sa libération, le régime militaire avait réduit à néant les mouvements anarchiste et communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236985, notice AIZAWA Hisao, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 10 juin 2021.

ŒUVRE : « L’affaire du Parti anarcho-communiste » (Nihon musanseifu kyōsan to jiken), Kōzō (Structures), juillet-août 1970, etc.

SOURCES : MORINAGA Eizaburō, Shidan sai ban (Petite histoire de procès), 3e recueil, 1972. — KOMATSU Ryūji, « Nihon ni okeru anâkisumu undō no shūen » (Les derniers moments du mouvement anarchiste japonais), Gendai to shisō (L’époque contemporaine et la pensée), no. 3, 1971.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable