AIZAWA Ryō

Née le 15 mai 1910 dans le département d’Aomori ; morte à Sapporo le 28 janvier 1936. Militante communiste.

Fille cadette d’un médecin, AIZAWA Ryō naquit à Yoshinoda, village de Nozawa (aujourd’hui Namioka), dans le district de Minami-Tsugaru, département d’Aomori. Elle sortit diplômée de l’École supérieure de jeunes filles d’Aomori en mars 1933. Désirant perfectionner sa connaissance de la langue anglaise, elle alla habiter chez son oncle à Kuroishi, ce qui lui permit de fréquenter pendant une année l’école privée de jeunes filles de Hirozaki. Le mouvement espérantiste et le mouvement socialiste étaient particulièrement florissants à Kuroishi. Tout en étudiant l’espéranto, AIZAWA Ryō prit connaissance de la pensée socialiste. Elle se rendit à Tōkyō en avril 1928 afin de s’inscrire à l’École impériale féminine de médecine. L’année suivante, elle adhéra aux Jeunesses communistes. Elle apporta son soutien direct aux activités du Parti communiste (Kyōsan tō) et, afin de mieux comprendre le monde ouvrier, elle alla travailler dans une filature en dehors de ses études. Lors de la fête du Travail, le 1er mai 1930, elle se joignit au groupe d’action des syndicats ouvriers affiliés à l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō) et fut arrêtée par la police départementale de Kanagawa. Elle put revenir dans son village natal grâce à la caution de son père. Tout en restant sous la surveillance de la police, AIZAWA Ryō regroupa autour d’elle des jeunes gens des environs et organisa un groupe de recherches sur le socialisme. Revenue à Tōkyō, elle reprit contact avec les Jeunesses communistes en avril 1931, puis se chargea d’organiser le groupe des Jeunesses communistes du département d’Aomori. Sous sa direction, le groupe de Nakano de la section des jeunes du Syndicat national des paysans (Zennō) organisa contre le centre d’entraînement de la jeunesse une grève presque sans équivalent dans tout le pays. Poursuivie par la police, elle s’enfuit en Hokkaido où elle dirigea la réorganisation de la section locale de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō). En avril 1933, AIZAWA Ryō fut arrêtée avec 230 autres personnes à l’occasion de « l’Affaire du Parti communiste de Hokkaido », (également nommée « l’arrestation extraordinaire »), 34 des personnes interpellées passèrent en jugement. AIZAWA Ryō fut condamnée à cinq ans de détention et incarcérée à la prison de Sapporo. Atteinte d’une pneumonie, elle fut libérée à titre provisoire en janvier 1936, mais mourut sept jours plus tard, à l’âge de vingt-cinq ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236986, notice AIZAWA Ryō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 1er février 2021.

SOURCES : YAMAGISHI Isshō, Kakumei to seishun (Révolution et jeunesse), 1970.

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