AMANO Sueji

Né le 21 janvier 1901 dans le département d’Aichi. Avocat. Dirigeant du syndicat des paysans.

AMANO Sueji naquit dans une famille paysanne du village de Miai (actuelle ville d’Okazaki), district de Nukata dans le département d’Aichi. Il sortit en 1922 de l’École de sériciculture d’Ueda (département de Nagano) et fut également diplômé en mars 1926 de la Facu1té d’économie de l’Université impériale de Kyōto. Reçu à la licence de sciences économiques, il le fut également aux examens supérieurs de droit administratif et de droit pénal. Après avoir travaillé au département de recherches sur l’économie agraire et forestière de la Faculté d’agronomie de l’Université impériale de Kyōto, il devint avocat en 1927 ; il s’affilia aussitôt à l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hōsōdan) et travailla comme conseil du Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai). Après son adhésion, l’année suivante, au Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō), il s’installa en avril à Nagoya. C’est dans le cadre des trois départements d’Aichi, Mie et Gifu qu’il assumera désormais la défense au cours de procès mettant en cause des petits fermiers, des paysans ou des locataires de terrains ou d’habitations. Il sera également, à titre gracieux, le principal avocat de la défense au ours des procès consécutifs aux vagues d’arrestations du 15 mars 1928 et du 16 avril1929 ; il fut choisi en avril 1929 comme président du Comité exécutif du Syndicat des paysans japonais de la région du Chūbu (Chūbu nihon nōmin kumiai) et, lorsque les deux syndicats qui se partageaient le département fusionnèrent en janvier 1931 pour former l’Union départementale d’Aichi du Syndicat national des paysans (Zenkoku nōmin kumiai aichi ken rengōkai), AMANO Sueji fut élu président du Comité exécutif ; il fut également promu membre du Comité central auprès du siège national du syndicat. Au mois d’août de cette même année 1931, il devint membre du Comité national de la Fraction du congrès national du Syndicat des paysans (Zennō zenkoku kaigiha).
Pour avoir soutenu en juillet 1930 la lutte des employés des Chemins de fer Sanshin (actuelle ligne d’Iida des Chemins de fer nationaux), AMANO Sueji avait été arrêté, mais il ne fut pas poursuivi en justice. Fort de son bon droit et arguant de l’injustice de son arrestation, il intenta alors un procès en tant que partie civile pour réclamer des dommages et intérêts aux chefs des cinq postes de police responsables de sa privation de liberté. En novembre 1933, il fut cependant mis une nouvelle fois en état d’arrestation, à la suite de l’Affaire du Groupe des avocats ouvriers-paysans (Rōnō bengoshi jiken) et condamné à une peine d’emprisonnement de deux ans avec un sursis de trois ans ; il fut radié du barreau.
Après la défaite japonaise dans la Deuxième Guerre mondiale, AMANO Sueji adhéra au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) et participa à la constitution de la section du Tokai (région de Nagoya) de l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hōsōdan) ; il en devint le président. Il se présenta aux élections de 1950 à la Chambre des conseillers sons l’étiquette du Parti communiste, mais il échoua. Il fut l’avocat principal de la défense dans l’Affaire d’Osu (émeute mise sur le compte du Parti communiste, qui eut lieu à Nagoya en 1952) et dans celle de l’Université d’Aichi. Il poursuit actuellement (1972) son activité dans les procès concernant les affaires de répression et d’exemption de peine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article236998, notice AMANO Sueji, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 3 février 2021.

ŒUVRE : Aru gendaishi (Une histoire contemporaine).

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