FRANÇAIS Lucien [FRANÇAIS François, Lucien]

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 18 novembre 1889 à Dammarie-sur-Saulx (Meuse), mort le 3 novembre 1957 à Villejuif (Seine, Val-de-Marne) ; surveillant à l’Assistance publique (Hospice de Bicêtre) ; militant communiste de la Seine [Val-de-Marne] ; maire adjoint puis maire de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).

Fils d’un manœuvre, Lucien Français, marié le 3 août 1912 à Paris (XVe arr.), ancien combattant de la Première Guerre mondiale, militant communiste (il adhéra au parti en 1928), était en 1934 président du comité du Sou du soldat de Vitry-sur-Seine. Il participait activement à la vie du rayon communiste d’Ivry, Région Paris-Sud.

Élu conseiller municipal le 5 mai 1935 et nommé troisième adjoint au maire communiste Charles Rigaud*, délégué sénatorial en octobre 1935 et avril 1938, il fut déchu de ses fonctions par le conseil de préfecture, le 29 février 1940. La police le considérait comme le principal dirigeant communiste illégal de Vitry pendant l’année 1940. Arrêté le 26 octobre 1940, il fut interné au Centre de séjour surveillé d’Aincourt (Seine-et-Oise), au camp de Rouillé (Vienne), puis au camp de Compiègne (Oise).

Le 19 août 1944, le Comité local de Libération s’installa à la mairie en portant à sa présidence Paul Armengot qui, fait prisonnier par les Allemands, fut fusillé deux jours plus tard. Paul Rannou* lui succéda puis laissa la place de maire provisoire à Français, dans un conseil qui comprenait quatre élus de 1935 et une majorité de communistes (11 PC et apparentés, 1 CGT, 3 socialistes). Réélu en avril 1945 en première position (10 438 voix sur 20 010 votants), octobre 1947 et avril 1953, il conserva l’écharpe jusqu’en novembre 1957. Il fut conseiller général nommé d’Ivry en 1945 et conseiller général élu du 2e secteur de la Seine de 1945 à 1953.

Lors des élections cantonales des 23 et 30 septembre 1945, il fit campagne pour que l’indemnité aux vieux hospitalisés soit portée à 100 francs, et pour que la retraite des vieux travailleurs soit étendue aux assistés obligatoires. Il reprit ces demandes avec Charles Frérot, au nom du Groupe communiste, le 20 novembre 1945 au conseil général de la Seine. Mais il s’opposa au socialiste Antoine Lacroix qui, disait-il, expliquait aux vieux de l’hospice de Bicêtre qu’il était l’auteur de cette proposition.
Il s’était marié le 3 août 1912 à Paris (XVe arr.) avec une infirmière, Ernestine Batailler, née le 21 décembre 1872 à Cellete (Loir-et-Cher), fille d’une journalière. Lucien Français mourut en cours de mandat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23700, notice FRANÇAIS Lucien [FRANÇAIS François, Lucien] par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 22 novembre 2008, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10441/64/2 n° 24 et n° 65. — Arch. PPo., 101, 25 mai 1941. — Arch. Dép. Val-de-Marne, 1 Mi 2426. — Arch. Com. Vitry.— Vitry, hier, aujourd’hui, demain, 1975, n° 60 — États civils de Dammarie-sur-Saulx (mai 1983) et de Paris XVe arr. (1985).

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