ARIGA Katsu

Né entre le 13 et 19 juin 1906 dans le département de Nagano ; mort le 10 novembre 1944. Dirigeant syndicaliste.

Sixième fils d’une famille d’agriculteurs d’Asahimura, district de Kamiina, département de Nagano, ARIGA Katsu sortit premier de l’école secondaire de Kami-suwa en mars 1924, ce qui lui permit de s’inscrire à l’École supérieure Daiichi (située à Tōkyō). Diplômé d’histoire de l’art à l’Université de Tōkyō en mars 1930, ARIGA Katsu trouva du travail, dans la reliure. C’est alors qu’il se joignit au mouvement ouvrier. Dès l’automne de cette année-là, il devint organisateur pour la section de Tōkyō, du Syndicat japonais des ouvriers de la presse (Nihon tsūshin rōdō kumiai), affilié à l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō). A l’époque où surgit le problème de la réduction des salaires de l’ensemble des fonctionnaires, ARIGA Katsu mit sur pied, an sein du ministère des Communications, un organisme qui, sous le nom de Société des employés (Koyōjin kai), regroupait quelque deux cents membres. Il adhéra peu après au Parti communiste (Nihon kyōsan tō). Immobilisé par une crise de béribéri cardiaque, il dut retourner dans son village natal, mais revint à Tōkyō une fois sa convalescence terminée. Après l’arrestation générale des membres de l’Association nationale des syndicats ouvriers (Zenkyō), en février 1933, ARIGA Katsu devint responsable du Syndicat japonais des ouvriers de la presse (Nihon tsūshin rōdō kumiai) et organisa une conférence nationale de délégués. En mai de la même année lui échut la tâche de reconstituer l’Association nationale des syndicats ouvriers (Zenkyō) pour la région du Kansai (Kyōto, Kobe, Osaka). Ces activités nécessitèrent son installation à Osaka, où il fut arrêté le 21 novembre 1933, puis condamné, en août 1935, à une peine de deux ans de prison assortie d’un sursis d’exécution de Cinq ans. Ayant déjà accompli deux années de détention avant le procès, il fut aussitôt libéré et se lança à nouveau dans l’action clandestine. La répression dont il fut l’objet à plusieurs reprises le contraignit bientôt à renoncer à toute activité organisatrice. Après avoir été arrêté par la police d’Itabashi, il retourna une deuxième fois à son village natal, où il épousa en novembre 1937 YABE Hanae, avant de revenir à Tōkyō : il y fut successivement ouvrier dans le bâtiment et marchand de livres d’occasion. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ARIGA Katsu organisa un groupe pacifiste, mais fut arrêté et emprisonné en juillet 1940 dans la prison de Toyotama, où il devait mourir quatre ans plus tard. Quant à son épouse, détenue à la prison de Sugamo, elle tomba gravement malade et fut libérée à titre provisoire. Elle mourut quelques jours plus tard, le 26 janvier 1942.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237006, notice ARIGA Katsu, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 8 février 2021.

SOURCES : YAMAGISHI Isshō, Kakumei to seishun (Révolution et jeunesse), 1970.

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