Né en mars 1899 dans le département de Kyōto. Militant syndicaliste.
ASAI Tomijirō était le fils aîné d’un restaurateur du village de Kameoka sous-préfecture de Minami-kuwata dans le département de Kyōto. Il dut interrompre ses études en sixième année de l’école primaire à la suite des revers de fortune de sa famille et commencer aussitôt à gagner sa vie ; après avoir travaillé dans un magasin de fil de chanvre, puis comme employé d’une maison de courtage de fèves, il prit un emploi à l’arsenal d’Osaka fabriquant des armes destinées à l’armée de terre. Il n’y resta d’ailleurs pas longtemps et, tout en changeant fréquemment d’usine, il adhéra à la Fédération générale du travail (Sōdōmei) à la fin de l’année 1920. Deux ans plus tard, il fut proclamé vainqueur de la joute oratoire destinée à marquer la fin du premier trimestre d’enseignement de l’École ouvrière d’Osaka. Par l’intermédiaire de NABEYAMA Sadachika, il adhéra alors au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) et rencontra au cours des réunions qui se tenaient chez KOIWAI Kiyoshi, des militants comme ARAHATA Kanson, SUGIURA Keiichi YAMAMOTO Kenzō. Devenu leader du « corps d’avant-garde », de la Fédération générale du travail (Sōdōmei zen’eitai), il s’employa tout particulièrement à reconstituer la première section du quartier de Kujō du Syndicat des ouvriers mécaniciens d’Osaka (Osaka kikai rōdō kumai) et à organiser les ouvriers et les gestionnaires des petites et moyennes entreprises ; il remplit également la fonction de rapporteur des amendements lors de l’élaboration du projet .de proclamation adoptée par le Congrès national de la Sōdōmei en février 1924. la suite de la deuxième scission de la Fédération générale du travail (Sōdōmei), ASAI Tomijirō fut, avec KIIRE Toratarō et KOKURYO Misaburō, à l’origine de la constitution d’une fraction pro-communiste au sein de la Fédération des syndicats ouvriers du Japon (Kumiai dōmei ou Nihon rōdō kumai dōmei) formée en décembre 1926. Il défendit au cours du Congrès national d’avril de l’année suivante les projets de soutien par la Fédération des syndicats (Kumiai dōmei) des mouvements pour la non intervention en Chine, pour la réunion d’une conférence pan-pacifique des syndicats ouvriers et pour l’organisation d’un congrès national des syndicats ouvriers et paysans. ASAI Tomijirō constitua immédiatement après, le Syndicat ouvrier unifié du Kansai (Kansai gōdō rōdō kumiai) où il devint président du comité exécutif. Se consacrant à l’uni fication des luttes entre le Conseil des syndicats ouvriers japonais (Hyōgikai ou Nihon rōdō kumiai hyōgikai) et le Parti des ouvriers et des paysans (Rōnō tō ou Rōdō nōmin tō), il fut déchu de son poste de dirigeant de la Fédération des syndicats ouvriers (Kumiai dōmei) ; peu après, en août 1927, le Syndicat unifié du Kansai était démantelé. ASAI Tomijirō fut arrêté au cours de la vague de répression du 15 mars 1928 et inculpé.
Les renseignements biographiques sur la période ultérieure nous font défaut.
SOURCES : ASAI Tomijirō yoshin jinmon chōsho (Procès-verbal de l’instruction du procès d’ASAI Tomijirō). — lWAMURA Toshio, « Inui tessen sōgi to amagasaki kōdai kaigi » (Le Conflit de la fabrique de fils de fer Inui et la conférence des délégués des ouvriers d’Amagasaki) publié dans le numéro de mars 1968 de Hyōgo shigaku (Revue d’histoire du département de Hyōgo). — FUKUDA Kōichirō, « Osaka kikai rōdō kumiai to sōdōmei dai ichiji bunretsu » (Le Syndicat des ouvriers mécaniciens d’Osaka et la première scission de la Sōdōmei), publié dans le numéro de mars 1971 de Nihonshi kenkū (Revue de recherches sur l’histoire du Japon).