ASANO Akira

ASANO Akira était le fils puîné d’ASANO Komatarō et de sa femme Suë qui habitaient la ville d’Ōtsu dans le département de Shiga. Il fut diplômé de l’École secondaire municipale de Tōkyō (actuel lycée supérieur de Hibiya) en 1919 et sortit de l’École supérieure Daisan avec une mention du troisième degré en littérature. Il fut admis en 1922 à l’Université impériale de Tōkyō dans la section de droit français de la Faculté de droit et adhéra immédiatement à la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai). Dès qu’il eût terminé ses études universitaires en 1925, il entra à l’Institut d’enquête sur le travail industriel (Sangyō rōdō chōsajo), mais le quitta en novembre 1926 pour devenir secrétaire au siège central du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō). Ayant adhéré le mois suivant au Parti communiste japonais, (Nihon kyōsan tō), il milita dès le mois de janvier 1927 à la tête de la fraction du Parti communiste qui s’était constituée à l’intérieur du Parti des ouvriers et des paysans. A partir de cette époque, il publia fréquemment des articles dans la revue théorique du parti, Marukusushugi (Marxisme), sous le nom de plume de HAMADA Tetsuzō. Lors de l’adoption des Thèses de 27 par le Parti communiste japonais, ASANO Akira fut proposé comme candidat au Comité central ; il déploya alors son activité dans le cadre de la commission électorale constituée à l’occasion des premières élections législatives au suffrage universel et il fut arrêté au cours de la vague de répression du 15 mars 1928.
L’année suivante, avec MIZUNO Shigeo et MURAO Satsuo, il entreprit une critique du Parti communiste japonais ; il fut mis en liberté provisoire en avril 1930 et organisa alors la fraction des ouvriers du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō rōdōsha ha), autre dénomination de la fraction dite de la dissolution (Kaitai ha). Pour ces proclamations et ces activités, ASANO Akira fut alors exclu du Parti. Il renia officiellement le marxisme en 1934 et, à la suite d’un jugement rendu à titre individuel, il bénéficia du sursis dans l’exécution du verdict. Il se consacra dès lors à la critique littéraire et s’affilia à l’École romantique du Japon. Il est, depuis 1955, professeur de littérature à l’Université Risshō (1972).