Né le premier novembre 1900 dans le département d’lshikawa ; mort le 26 juin 1967. Militant ouvrier ; membre du Comité central de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei) de 1928 à 1940, député socialiste.
DOl Naosaku naquit à Tsurugiji dans le département d’lshikawa (district de Fugeshi). En 1907, sa famille alla s’installer à Ashio, dans le département de Tochigi. Sorti de l’école primaire à quinze ans, DOl Naosaku travailla comme mineur et comme étayeur aux mines de cuivre d’Ashio. Après avoir été employé également dans d’autres centres miniers, il se rendit à Tōkyō où il fut embauché à l’usine manufacturière de Shibaura dans la branche des matériaux isolants en 1919. Il s’inscrivit à la section de Shibaura de la Société fraternelle (Yūaikai). Sa participation aux grèves de 1920 lui valut de perdre son emploi. DOl Naosaku fabriqua alors des régulateurs à la compagnie japonaise d’électricité. Il milita à cette époque à la section de Mita de la Société fraternelle (Yūaikai) où, par son action, il parvint à susciter un grand nombre d’adhésions nouvelles et on lui confia le poste de vice-président de la section. DOI Naosaku poursuivait parallèlement des études à l’École japonaise des ouvriers d’où il sortit diplômé en 1922. Après avoir attiré l’attention sur lui à cause de ses qualités remarquables, il fut élu président du Syndicat des métallurgistes du Kantō (Kantō tekkō kumiai) en 1923. Au cours du congrès de ce syndicat, qui se déroula l’année suivante, DOI Naosaku rivalisa pour la présidence avec le leader de gauche KAWATA Kenji. Ce fut ce dernier qui l’emporta. A l’occasion du congrès de la Confédération du Kantō (Kantō dōmeikai), en octobre de la même année, fut posé le problème de l’usine de constructions électriques Okabe, dont le directeur avait conclu avec ses ouvriers une convention collective. DOl Naosaku lui-même était l’un des contractants. La gauche soutint qu’ainsi le patronat avait cherché à acheter les travailleurs et que l’on ne pouvait en aucun cas parler de droit de réunion arraché au capital. Ces attaques renforcèrent l’aversion de DOI Naosaku envers les communistes et les membres de l’aile gauche. En octobre 1925, il devint membre de la section des en quêtes de la Fédération générale du travail (Sōdōmei), puis, à partir de l’année 1926, il se consacra, avec TOKUNAGA Seihō, au développement du mouvement ouvrier dans le département de Kanagawa. Il fut président du Syndicat des ouvriers du ciment (Semento rōdō kumiai) en novembre 1926, membre du comité exécutif de l’Union syndicale du département de Kanagawa de la Fédération générale du travail (Sōdōmei), en 1927, et président de cette Union en 1928. DOI Naosakn siégea au Comité central de la Fédération à partir de 1928 et jusqu’à la dissolution de cette organisation par les autorités militaires en 1940. Il avait pris la direction de l’ensemble des mouvements de grève dans le département de Kanagawa (grève de la Compagnie japonaise d’électricité en 1924, grève des filatures Fugi gasu, grève des ciments Asano, grève des filatures du Kantō), ainsi que d’un grand nombre de grèves en dehors même de cette zone (grève de l’usine de sauce de soja Nada, grève de la filiale japonaise des machines à coudre Singer). En 1926, DOI Naosaku apporta son concours à la formation du Parti socialiste du peuple (Shakai minshū tō) et il devint secrétaire général de la section de Kawasaki ; il fut également membre de l’Union départementale de ce parti. Élu en 1932 conseiller général de Kanagawa, son mandat fut renouvelé à deux reprises. Il fut également élu deux fois de suite membre du conseil municipal de Kawasaki. Après la Seconde Guerre mondiale, DOI Naosaku s’employa, de concert avec MATSUOKA Komakichi, à faire revivre les syndicats ouvriers japonais. Désigné à nouveau comme membre du Comité central de la Fédération générale des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai sōdōmei) en 1946, il fut aussi vice-président, puis président, de l’Union syndicale du département de Kanagawa. Sur le plan politique, DOI Naosaku contribua à organiser le Parti socialiste japonais (Nihon shakai tō). Il y occupa les fonctions de membre du Comité central, chef de la section de la politique électorale et président de la commission de contrôle. Élu en 1946 et 1947 membre de la Chambre des représentants pour le département de Kanagawa, DOl Naosaku entra également en 1947 au Cabinet KATAYAMA, en qualité de vice-ministre parlementaire du Travail. Par la suite, DOl Naosaku, qui fut élu trois fois membre à la Chambre des représentants, se consacra avant tout à ses activités politiques, tout en conservant ses fonctions de président de la Fédération nationale des syndicats des ouvriers de la construction (Zenkoku doken rōdō kumiai dōmei) et conseiller de l’Union départementale de Kanagawa (ces deux derniers postes au sein de la Fédération générale des syndicats ouvriers japonais ou Sōdōmei). Il entra au Parti démocrate-socialiste (Minshu shakai tō) à sa fondation en 1960. DOl Naosaku assuma diverses responsabilités, dont celle de directeur de la Maison japonaise du travail (Nihon rōdō kaikan).
SOURCES : NOGUCHI Yoshiald, Musan undō sō tōshi den (Biographies completes des militants du mouvement prolétarien), 1931.