FUJIMORI Seikichi

FUJIMORI Seikichi naquit dans le village de Kami-suwa (actuelle ville de Suwa), dans le district de Suwa du département de Nagano. Il publia en juin 1914, alors qu’il était encore étudiant de la section de littérature allemande de l’Université de Tōkyō, un long roman intitulé Nami (Les Vagues) qui marqua ses débuts d’écrivain. Après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Tōkyō deux ans plus tard, il fut chargé de cours à l’Ecole supérieure Dairoku ; mais il renonça, dès l’année suivante, au métier d’enseignant pour se consacrer entièrement à une carrière d’écrivain. Devenu en 1920, membre de la Fédération socialiste (Shakai shugi dōmei), il prit part, après le Grand tremblement de terre du Kantō, à la formation de l’Association fabienne du Japon (Nihon febian kyōkai), en avril 1924. A partir du mois suivant, désireux de connaître la vie des ouvriers, il obtint l’aide de HOSOI Wakizō et travailla, sous des noms d’emprunt, dans diverses usines et plusieurs fermes ; il narra cette expérience, qu’il poursuivit pendant une année et demie, dans Ōkami e (Au loup !), paru en 1926. Au mois de mai de la même année, il publia une pièce de théâtre, Haritsuke shigezaemon (Shigezaemon crucifié), et continuera désormais d’écrire pour le théâtre également. En février de l’année suivante, il devint membre de la Société du front littéraire (Bungei sensensha) ; les scissions successives du mouvement de littérature prolétarienne conduisirent FUJIMORI Seikichi à adhérer à la Ligue des artistes ouvriers­-paysans (Rōgei ou Rōno geijutsuka renmei), puis à la Fédération des artistes d’avant-garde (Zengei ou Zen’ei geijutsuka dōmei), pour enfin devenir président de la Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F. ou Zen nihon musansha geijutsu renmei) dès sa formation en avril 1928. Lors des premières élections législatives organisées après la promulgation de la Loi sur le suffrage universel en février 1928, il présenta sa candidature sous l’étiquette du Parti des ouvriers et paysans (Rōnō tō ou Rōdō nōmin tō). L’année suivante, en février, il assuma les fonctions de président de la Fédération japonaise des auteurs prolétariens (Nihon puroretaria sakka dōmei) dès la constitution de ce nouvel organisme. Mais il quitta bientôt le Japon pour aller vivre avec sa femme à Berlin, à partir du mois de janvier 1930. Dix mois plus tard, il se rendit à Kharkov où il représenta son pays avec KATSUMOTO Seiichirō, lors de la deuxième conférence mondiale de la Fédération internationale des auteurs révolutionnaires (Kokusai kakumei sakka dōmei). FUJlMORI Seikichi rentra au Japon en avril 1932, et fut aussitôt arrêté pour avoir fourni une aide financière au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Après sa mise en liberté provisoire, il participa, en septembre, à l’organisation de la Société d’amitié avec la Russie soviétique (Sobieto no tomo no kai) dont il devint le président. Quand la Fédération japonaise des auteurs prolétariens (N.A.R.P. ou Nihon puroretaria sakka dōmei) eut été démantelée en février 1934, FUJIMORI Seikichi se consacra davantage encore à la littérature et publia nombre de romans ou pièces de théâtre historiques dont les héros étaient des pionniers sur le plan des idées ou de l’action ; mais, avec l’aggravation de la situation politique et la progression de la guerre, ses œuvres perdirent peu à peu leur caractère d’opposition au régime.
Après la défaite, FUJIMORI Seikichi fut l’un des initiateurs de la Société littéraire du Nouveau Japon (Shin nihon bungakukai) et il devint membre du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Au moment de la scission du Parti communiste dans le courant de l’automne 1950, il fonda avec EMA Nakashi et autres la Société littéraire populaire (Jinmin bunkasha). Lorsque fut prise, cinq ans plus tard, la décision de procéder à l’érection de la tombe du soldat inconnu, avec l’argent provenant en particulier des droits d’auteur de l’œuvre de HOSOI Wakizō Jokō aishi (Histoire misérable des ouvrières), FUJIMORI Seikichi assuma les fonctions de président du comité responsable. Il visita l’année suivante la Chine et la Corée. Il devint en 1972, président du Secours populaire japonais (Nihon kokumin kyūenkai). Dans son œuvre littéraire, on peut compter, outre romans et pièces de théâtre, de nombreuses critiques artistiques.