FURUKAWA Rikisaku

Né le 14 juin 1884 dans le département de Fukui ; mort à Tōkyō le 24 janvier 1911. Militant socialiste ; un des condamnés à mort de l’Affaire du complot de lèse-majesté.

FURUKAWA Rikisaku naquit à Nishi-tsumura (aujourd’hui sur la commune de Kohama), dans le district d’Onyū, département de Fukui. Après avoir obtenu le certificat d’études à l’école primaire de son village, il séjourna quelque temps à Kōbe, puis se rendit à Tōkyō en 1903. Il y travailla au jardin d’horticulture Kōrakuen de Takinogawa, dirigé par INDŌ Yūji. FURUKAWA Rikisaku se remarquait par sa très petite taille, un mètre et trente-six centimètres, si bien qu’il eut toujours l’apparence d’un enfant. C’est la lecture du journal Hikari (La lumière) qui éveilla son intérêt pour le socialisme, intérêt qui se précisa quand il eut rendu visite à KŌTOKU Shūsui, SAKAI Toshihiko et NISHIKAWA Mitsujirō. Extrêmiste, il souhaitait que fussent éliminés les ministres, le procureur général et le chef de la police, toutes personnes qui, selon lui, opprimaient les militants socialistes. Il lui arrivait de prendre avec lui un sabre, dans l’intention d’assassiner le premier ministre KATSURA. C’est ainsi qu’il se forma autour de lui toute une légende et qu’il acquit la réputation, sans doute un peu usurpée, d’être un homme d’un grand courage. En 1909, pressenti par KŌTOKU Shūsui, il devint son prête-nom pour la publication de la revue socialiste Jiyū shisō (La pensée libre). En automne de la même année, convoqué par KANNO Suga chez KŌTOKU il fut, avec KANNO elle-même et NŌMURA Tadao, l’un des conjurés de l’Affaire du complot de lèse-majesté, leur objectif n’était qu’un attentat à la bombe contre la voiture de l’Empereur. Il semble toutefois qu’il n’ait jamais rencontré MIYASHITA Takichi, que l’on dé­crira plus tard comme son complice. NŌMURA Tadao et MIYASHITA Takichi furent arrêtés tous deux le 25 mai 1910. Le 28, ce fut au tour de FURUKAWA Rikisaku. Le 31, les conjurés, dont KŌTOKU Shūsui, furent accusés du crime de lèse-majesté. Le procès eut lieu à la Cour d’assi­ses de Tōkyō, où le verdict fut rendu le 18 janvier 1911. Condamnés à la peine de mort avec dix autres conjurés, FURUKAWA Rikisaku et KŌTOKU Shūsui furent pendus dans la prison de Tōkyō le 24 janvier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237080, notice FURUKAWA Rikisaku, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 5 mars 2021.

SOURCES : KANZAKI Kiyoshi, Kakumei densetsu (La légende de la révolution), 4 vol., 1960 à 1969. — ITOYA Hisao, Taigyaku jiken (L’Affaire du complot de lèse-majesté), 1960. — SHIOTA Shōbei et WATANABE Junzō Hiroku daigyaku jiken (Documents secrets sur l’Affaire du complot de lèse-majesté), 1959. - Taigyaku jiken arubamu (Album de l’Affaire du complot de lèse-majesté), compilé par le Comité de rédaction des œuvres complètes de KŌTOKU Shūsui, 1972.

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