HARADA Hyojirō

HARADA Hyōjirō était le fils d’un paysan pauvre de Bōjō, ville de Kashihara dans le département de Nara. Il obtint un diplôme d’études primaires. Dès l’âge de dix-huit ans, HARADA Hyōjirō participa aux luttes paysannes. Lors du mouvement revendicatif des petits fermiers (kosaku) de Honganji, en particulier, il remporta une victoire, en compagnie de TAKEMURA Naraichi et FUJIMOTO Sadayoshi. Ce mouvement, qui dura de 1929 à 1931, avait trouvé son origine dans une simple revendication pour la diminution des fermages, puis avait pris les dimensions d’une véritable lutte agraire. A la même époque, le mouvement de revendications de Ōtagata, suscité par la confiscation des récoltes des paysans, marqua un nouvel échelon dans l’escalade de la violence. En novembre 1930, HARADA Hyōjirō adhéra à la Fédération de lutte pour la récupération des terres, dépendant de . l’Union des syndicats paysans du département de Nara, affiliée au Syndicat national des paysans, ou Zennō , et devint lui-même permanent de l’Union départementale des syndicats. Il prit alors, en compagnie de TAKEMURA, la direction des mouvements revendicatifs des petits fermiers (kosaku). Par ailleurs, HARADA Hyōjirō devint secrétaire général de l’Association des groupes prolétariens (Musan dantai kyōgikai), affiliée à la même Union, et participa aux grèves dans les régions de Nara et Ikoma. Arrêté à l’occasion de l’Affaire du 30 août 1932, il fut emprisonné pour infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre, mais bénéficia d’une remise de peine en 1934 ; il devint alors journaliste. Après la guerre, il se consacra à la réorganisation du Syndicat des paysans japonais (Nichinō) et adhéra au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), au sein duquel il devint président de la section départementale de Nara. Quand, à l’occasion des « problèmes de 1950 » déclenchés par la critique faite par le Cominform de la politique des dirigeants communistes japonais, les tensions au sein du Parti se firent plus violentes, HARADA Hyōjirō en fut exclu pour avoir critiqué le bureaucratisme du Comité central ainsi que pour son interprétation des problèmes paysans. HARADA Hyōjirō participa ensuite au mouvement paysan axé sur la lutte contre le capitalisme monopolistique, en publiant divers articles dans Nōmin undō kenkyū (Recherches sur le mouvement paysan), revue dirigée par YAMAGUCHI Takehide.