HASHIURA Yasuo

Né le 30 janvier 1888 dans le département de Tottori. Militant du mouvement de culture prolétarienne.

HASHIURA Yasuo naquit dans le village d’Ōiwa (actuellement Iwami), district d’Iwami dans le département de Tottori. Après avoir terminé l’école primaire supérieure, il fut garçon de courses pour une magnanerie artisanale et un marchand de couleurs, ce qui lui laissait des loisirs pour se plonger dans la littérature et aborder la pensée socialiste. En 1910, son frère cadet Tokio fut incarcéré pour mauvaise conduite et lorsque deux ans plus tard il fut gracié, HASHIURA Yasuo se rendit à Tōkyō pour l’accueillir à sa sortie de la prison de Chiba et fit alors la connaissance de KATAYAMA Sen. Par la suite, HASHIURA Yasuo, devenu peintre de tradition japonaise, participa en 1919 au mouvement contre l’intervention des forces armées japonaises en Sibérie et prit une part active à la formation de la Fédération socialiste (Shakaishugi dōmei) en 1920. Pour avoir défilé lors de la deuxième fête du Travail qui se tint l’année suivante, il fut arrêté et gardé à vue pendant soixante jours. Il collabora en 1922 à l’organisation du Syndicat des employés de l’édition (Shuppan jūgyōin kumiai) et travailla trois ans plus tard à la formation de la Ligue japonaise de littérature prolétarienne (Nihon puroretaria bungei renmei) au sein de laquelle il assuma les fonctions de responsable de la section des beaux-arts. Il milita par la suite dans le mouvement des coopératives de consommateurs et devint administrateur de la Ligue des syndicats de consommateurs de Kantō (Kantō shōhi kumiai renmei). S’intéressant au système communautaire du Japon primitif, il rendit visite à YANAGIDA Kunio et se lança dans des recherches concernant la « race japonaise ». A la suite de la formation de la Fédération des artistes prolétariens du Japon (Nihon puroretaria hijutsuka dōmei) en 1928, HASHIURA Yasuo en devint président du comité central et assuma les mêmes fonctions au sein de la Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F. ou Zen nihon musansha geijutsu renmei). Il adhéra deux ans plus tard au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Ayant participé à l’organisation de l’Association des traditions populaires (Minkan densh no kai) en 1935, il en devint trois ans plus tard chef du secrétariat et de la section des publications.
Immédiatement après la défaite de 1945, HASHIURA Yasuo reprit son action dans le mouvement des coopératives et mit sur pied celle de Kugayama à Tōkyō ; il fut l’année suivante le premier président de l’Union des coopératives de consommateurs de Tōkyō (Zen Tōkyōto seikyō ren). Il déploya également une grande activité pour la reconstitution du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Elu en 1961, président de la section de Suginami de l’Association des amitiés nippo-soviétiques qu’il avait contribué à créer, HASHIURA Yasuo devint par la suite vice-président du Comité de Tōkyō de la même organisation. Il fut également vice-président, puis en 1964 président de la Fédération de Tōkyō de l’Association des anciens amis des mouvements de libération (Kaiho undō kyūyū kai).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237101, notice HASHIURA Yasuo, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 10 mars 2021.

ŒUVRE : Gotō minzoku zushi (Chronique illustrée de l’ethnie Gotō), 1934. — Minzoku tanpō (Enquêtes ethnologiques), 1950. — Nihon no kazoku (La Famille japonaise), 1955. — Tsuki goto na matsuri (Les Fêtes de chaque mois lunaire), 1966. — Kumano tachiura hogeishi (Histoire des baleiniers de Tachiura-Kumano), 1969.

SOURCES : YAMADA Seizaburō, Puroretaria bungaku shi (Histoire de la littérature prolétarienne), en deux volumes, 1954.

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