HAYAMA Yoshiki

Né le 12 mars 1894 dans le département de Fukuoka ; mort le 18 octobre 1945. Militant du mouvement ouvrier ; écrivain prolétarien.

Né au village de Toyotsu dans le district de Kyōto, département de Fukuoka, fils ainé de HAYAMA Aratarō (son père) et de Tomi (sa mère) HAYAMA Yoshiki sortit de l’école secondaire de son village natal et entra à l’Université Waseda, qu’il quitta sans s’être rendu aux cours. Il fut tour à tour matelot, employé dans une clinique, travailleur temporaire dans les chemins de fer, puis, il commença à militer dans le mouvement ouvrier. En 1921, alors qu’il était ouvrier dans la construction à la cimenterie de Nagoya, il essaya d’y former un syndicat et fut congédié. Il devint ensuite journaliste à la rubrique des informations générales du Nagoya shinbun (Journal de Nagoya) et adhéra à l’Association des ouvriers de Nagoya (Nagoya rōdōsha kyōkai) ; c’est ainsi qu’il recueillit des informations de première main sur les grèves des chantiers navals Mitsubishi et Kawasaki, à Kobe. La même année, il fut incarcéré lors de la grève des ateliers d’horlogerie Aichi tokei dont il était un des animateurs. Relâché, il continua à militer comme leader de la gauche du mouvement ouvrier dans la région de Nagoya et fit partie du groupe « Left » du Parti communiste clandestin. Le 27 juin 1923, il fut arrêté en tant que meneur dans l’Affaire du Parti communiste de Nagoya et condamné à sept mois d’emprisonnement.
HAYAMA Yoshiki acquit une grande réputation comme auteur prolétarien grâce à ses écrits rédigés dans les prisons de Nagoya et de Sugamo. « Rōgoku no hannichi » (Une demi-journée en prison), qui parut dans la revue Bungei sensen (Front littéraire) en octobre 1924, puis, « Inbaifu » (Une prostituée), « Semento daru no naka no tegami » (La lettre dans un tonneau rempli de ciment) et « Umi ni ikiru hitobito » (Les gens qui vivent en mer) marquèrent une nouvelle étape dans la littérature prolétarienne.
HAYAMA Yoshiki adhéra entre autres à la Ligue japonaise d’art prolétarien (Nihon puroretaria geijutsu renmei), à la Ligue des artistes ouvriers et paysans (Rōnō geijutsuka renmei) et au Club des écrivains prolétariens (Puroretaria sakka kurabu) et fut, d’autre part, l’un des fondateurs du Parti prolétarien populaire (Musan taishū tō).
En 1945, il participa au groupe de mise en valeur de la Mandchourie. Après la guerre, alors qu’il était sur Je chemin du retour au Japon, il mourut subitement dans le train.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237107, notice HAYAMA Yoshiki, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 17 mars 2021.

SOURCES : Gendai nihon bungaku taikei (Panorama de la littérature contemporaine japonaise), n° 56, 1971, publié par Chikuma Shōbō. — SAlTŌ Isamu, Nagoya chihō rōdō undō shi (Histoire du mouvement ouvrier dans la région de Nagoya), 1969. — NOGUCHI Yoshiaki, Musan undō sō tō.çhi den (Biographies complètes des militants du mouvement prolétarien), 1931.

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