HAYASHI Fusao (GOTŌ Toshio, dit).

Né le 30 mai 1903 à Ōita. Critique littéraire prolétarien ; écrivain.

Né à Ōitaminato de la ville d’Ōita, HAYASHI Fusao (de son vrai nom GOTŌ Toshio) fréquenta le Lycée supérieur Gokō de Kumamoto où il organisa vers 1921, un groupe socialiste et prit peu après la tête du mouvement lycéen. En avril 1923, il entra à la Faculté de droit de l’Université de Tōkyō et fit partie de la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai), cercle d’études de sciences sociales formé par des étudiants de cette université. En septembre 1924, lorsque fut créée l’Union pan-japonaise des cercles d’études de sciences sociales des étudiants (Gakuren ou Zennihon gakusei shakaikagaku rengōkai), HAYASHI Fusao y milita. C’est vers cette époque qu’il commença à employer le pseudonyme de HAYASHI Fusao et il écrivit des articles pour la revue Marukusu shugi (Marxisme) à la rédaction de laquelle il participa en 1925. En juillet de la même année, il collabora à la revue Bungei sensen (Front littéraire), et il eut désormais des relations étroites avec le mouvement littéraire ; en octobre, il forma à l’Université de Tōkyō le cercle d’études sur les arts sociaux (Shakai bungei kenkyūkai), puis, en décembre, il se dépensa pour créer la Ligue japonaise de littérature prolétarienne (Puroren ou Nihon puroretaria bungei renmei) et devint membre de son siège central. Vers février 1926, il fit partie du groupe littéraire de la revue Bungei sensen. La même année, en mars, il fut arrêté au cours de l’Affaire de l’Université de Kyōto ; il fut mis en liberté provisoire en septembre.
Après la scission en juin 1927, de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Purogei ou Nihon puroretaria geijutsu renmei), il participa à la formation des mouvements culturels prolétariens de cette époque : Ligue des artistes ouvriers-paysans (Rōgei ou Rōnō geijutsuka renmei), puis, après la scission de celle-ci en novembre, Fédération des artistes d’avant-garde (Zengei ou Zen’ei geijutsuka dōmei) qui fut dissoute en mars 1928, et enfin Ligue pan-japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F. ou Zen nihon musansha geijutsuka renmei).
En juillet 1930, toujours en raison de l’Affaire de l’Université de Kyōto, il fut à nouveau détenu et ne sortit de prison qu’en avril 1932. Il souligna dès lors le caractère indépendant de la littérature par rapport à la politique et commença à s’éloigner peu à peu du mouvement littéraire prolétarien. Incarcéré à nouveau en 1934, HAYASHI Fusao déclara en 1936 qu’il abandonnait ses activités en tant qu’écrivain prolétarien. Il évolua dès lors vers l’ultra-nationalisme. Après la défaite, accusé pour ses activités littéraires pendant la guerre, il fut exclu de la fonction publique par les forces d’occupation américaines ; il écrivit désormais des œuvres de littérature populaire. En 1963, il publia Daitōa senso kōtei ron (Essai sur la justification de la guerre de la grande Asie orientale) dans lequel il ré-exposa ouvertement les mêmes opinions nationalistes que pendant la guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237109, notice HAYASHI Fusao (GOTŌ Toshio, dit)., version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 17 mars 2021.

ŒUVRE : E no nai ehon (Livre d’images sans images), 1927. — Bungaku no lame ni (Pour la littérature), 1934. — Seinen (Jeunes gens), 1934.

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