HAYASHIDA Tetsuo

HAYASHIDA Tetsuo naquit à Komatsu dans le district de Shūsō, département d’Ehime. Son père HAYASHIDA Sekihō, qui était chargé du temple bouddhique Myōshōji de Komatsu, aimait faire l’aumône et, ayant dissipé la fortune de sa famille, il mourut dans la misère quand Tetsuo était âgé de dix ans ; Tetsuo, dès lors, grandit en étant à la fois le soutien de sa famille et le responsable chargé du temple. Alors qu’il fréquentait l’Université Ōtani de Kyōto, il s’intéressa aux problèmes sociaux et fit partie de la Ligue des hommes libres (Jiyūjin renmei) dirigée par KATŌ Kazuo. Il adhéra par ailleurs, en 1920, à la Fédération socialiste japonaise (Nihon shakaishugi dōmei) et fut renvoyé de l’université. Puis il entra dans l’Institut d’études sur les œuvres sociales qui dépendait du temple Honganji de la secte Ōtani et, il prit, en même temps, un emploi dans la bibliothèque de l’Université Ōtani. En 1922, il suivit le cours du Honganji sur les problèmes sociaux ; impressionné par le conférencier SUGIYAMA Motojirō, il décida de se consacrer au mouvement paysan. La même année, de retour dans son village natal, HAYASHIDA Tetsuo adhéra au Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai). Il installa le bureau du syndicat dans le pavillon principal de son temple et fit des efforts pour élargir le mouvement des paysans en organisant des conférences à Komatsu et dans d’autres villes ; il invita SUGIYAMA Motojirō et NISHINA Yūichi à y prendre la parole.
Avec l’aide de MAEKAWA Shōichi, KOGANEI Jō et d’autres, HAYASHIDA Tetsuo réussit en avril 1926 à obtenir l’indépendance des syndicats du département d’Ehime subordonnés à l’association départementale de Kagawa du Syndicat des paysans japonais, et forma l’association départementale d’Ehime dont il assuma la présidence. En février 1927, au VIe congrès du Syndicat des paysans japonais, il fut élu membre du Comité central, puis, lorsque fut créé le Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai) en mai 1928, HAYASHIDA Tetsuo devint membre de son Comité central, mais il fut arrêté et incarcéré lors de la répression du 16 avril 1929. Entre 1927 et 1933, il fut arrêté à près de soixante-dix reprises et passa au total cinq ans et deux mois en prison. Après la guerre, il se consacra aux problèmes idéologiques