HIRABAYASHI Taiko

Née le 3 octobre 1905 dans le département de Nagano ; morte le 17 février 1972. Écrivain prolétarien.

Née à Fukushima dans le village de Nakasu (actuelle ville de Suwa) district de Suwa, département de Nagano, HIRABAYASHI Taiko s’intéressa au socialisme dès l’époque où elle fréquentait le lycée de jeunes filles. A peine eut-elle quitté ce lycée, en 1922, qu’elle se rendit à Tōkyō où elle entra en rapports avec un groupe· d’anarchistes, parmi lesquels IWASA Sakutarō. En 1923, lors du Grand tremblement de terre du Kantō, elle fut mise en détention préventive. En 1924, elle voyagea en Chine et en Corée et, l’année suivante, elle publia dans des revues, des romans policiers, des contes pour enfants, etc. A la fin de 1926, elle fit partie de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Purogei ou Nihon puroretaria geijutsu renmei). Elle se maria en janvier 1927 avec KOBORI Jinji, puis, en juin, lors de la scission de la Purogei, elle entra à la Ligue des artistes ouvriers et paysans (Rōgei ou Rōnō geijutsuka renmei), qui se scinda en novembre de la même année ; elle y resta jusqu’en juin 1930. Son roman Seryōshitsu nite (Dans une salle d’hospice), publié en septembre 1927, était prometteur. En juin 1930, elle quitta avec d’autres la Rōgei pour adhérer à la Ligue pan­japonaise d’art prolétarien (N.A.P.F. ou Zennihon musansha geijutsu renmei), mais elle resta isolée. En décembre 1937, elle fut arrêtée avec son mari KOBORI Jinji lors de l’Affaire du Front populaire. Libérée en août de l’année suivante, malade, elle dut se soigner jusqu’à la fin de la guerre sans plus écrire aucun ouvrage.
En décembre 1950, elle adhéra à la Société littéraire du nouveau Japon (Shin nihon bungaku kai), mais elle ne s’accorda pas avec les anciens membres de la N.A.P.F. qui étaient sous l’influence du Parti communiste et milita dans le mouvement socialiste des femmes tout en consacrant la majeure partie de son temps aux activités littéraires. A l’époque où éclata la guerre de Corée, elle se rapprocha des groupes anticommunistes, se consacra au journalisme et devint violent porte-parole de l’anticommunisme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237116, notice HIRABAYASHI Taiko, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 3 octobre 2023.

ŒUVRE : HIRABAYASHI Taiko a écrit de nombreux ouvrages. Citons Seryōshitsu nite (Dans une salle d’hospice), 1928. — Kōiu onna (Une telle femme), 1947. — Sabaku no hana (Fleur du désert), 1957. — Traductions en français : Dérision : Autofictions, Traduit par Pascale Doderisse. Donnemarie-Dontilly : Éditions iXe, 2021 ; Les soldats chinois aveugles, Traduit par Béatrice Albertat. In Les ailes, la grenade, les cheveux blancs, tome 2 – 1945-1955. Arles : Philippe Picquier, 1991.

SURCES : ITAGAKI Naoko, HIRABAYASHI Taiko, 1956.

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