IHORI Shigeo

Né le 30 septembre 1902 dans le département de Fukuoka. Dirigeant de la tendance de droite de la Fédération générale·du travail ; député ; militant socialiste.

Issu d’une famille de paysans du village d’Obase (actuelle ville de Karita) dans le district de Kyōto, département de Fukuoka, IHORI Shigeo quitta en cours d’études, l’école secondaire de Toyotsu pour entrer, en 1915, au centre de formation professionnelle de l’usine sidérurgique de Yahata. En 1918, il travailla comme ouvrier finisseur dans les chantiers navals Kawasaki de Kōbe, puis il adhéra l’année suivante à l’Association de Kōbe de la Société fraternelle (Yūaikai) où .il milita sous la direction de KAGAWA Toyohiko.
IHORI Shigeo fut arrêté en 1921, alors qu’il participait à la grève des chantiers navals Kawasaki et demeura emprisonné pendant six mois.Après sa sortie de prison, comme il était inscrit sur la liste noire, il travailla en changeant plusieurs fois de lieu de travail en passant de Karatsu à Iwate puis à Kamaishi entre autres.
Après le Grand tremblement de terre du Kantō en septembre 1923, il se rendit à Tōkyō. Sous l’influence de MATSUOKA Komakichi dont il avait fait la connaissance, IHORI Shigeo milita en se situant sur l’aile droite de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei ou Nihon rōdō sōdōmei ; ancienne Société fraternelle). Il consacra surtout ses activités à la réorganisation des syndicats affiliés à cette Fédération dans l’arrondissement de Kōtō.
En 1925, il prit un emploi dans la fabrique de poterie Ōsaka qui se trouvait à Sōka, département de Saitama, dans laquelle il organisa le syndicat ouvrier de Saitama (Saitama rōdō kumiai). Deux ans plus tard, devenu chef de la section locale de Kawaguchi du Syndicat des métallurgistes de Tōkyō (Tōkyō tekkō kumiai), il dirigea le mouvement des ouvriers de la fonderie dans la région de Kawaguchi et prit la direction de grèves de petites et moyennes fonderies en difficulté, comme par exemple l’usine Sekiguchi et l’usine Itō sentarō, gravement touchées par la crise économique.
Après avoir constitué l’Association départementale de Saitama de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei), IHORI Shigeo se consacra à l’organisation de sections locales du Parti socialiste du peuple (Shakai miushū tō) ; il forma, en janvier 1929, l’Association départementale de Saitama de ce parti dont il fut secrétaire général, pour entrer l’année suivante au Comité central du même parti. Plus tard, il deviendra membre de l’exécutif de l’Association départementale de Saitama du Parti socialiste populaire (Shakai taishū tō) fondé en juillet 1932.
Entre-temps, il remplit également les fonctions de secrétaire général de la Fédération générale des syndicats paysans japonais (Nihon nōmin kumiai sōdōmei) et dirigea des luttes de petits fermiers (kosaku). IHORI Shigeo fonda par ailleurs, l’école publique des ouvriers de Saitama dont il assuma l’administration, et il prit également une part active au mouvement des coopératives de consommation. En 1939, il fut élu membre suppléant du Comité central de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei).
Après la guerre, eu qualité de membre du comité central chargé de préparer la formation d’une Fédération générale des syndicats ouvriers du Japon (Nihon rōdō kumiai sōdōmei), IHORI Shigeo s’occupa de la reconstruction des organisations locales et accéda à la présidence de l’Association départementale de Saitama. Lorsque fut créée l’Association nationale des syndicats de la métallurgie (Zenkoku kinzoku) en septembre 1946, il en fut élu secrétaire général. L’année suivante, IHORI Shigeo devint le secrétaire de NISHIO Suehiro, ministre d’Etat du cabinet KATAYAMA.
Lors de l’opposition entre l’aile gauche et l’aile droite de la Fédération générale des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai sōdōmei) qui déboucha sur la réorganisation des syndicats de la métallurgie et la formation, en juillet 1950, du Conseil général des syndicats ouvriers japonais (Sōhyō ou Nihon rōdō kumiai sōhyōgikai), IHORI Shigeo milita dans l’aile droite. Après la scission de l’Association nationale des syndicats de la métallurgie (Zenkoku kinzoku), il forma, en octobre de la même année, la Fédération nationale des syndicats de la métallurgie (Zenkin dōmei) dont il assuma la vice-présidence. S’opposant au mouvement en faveur de la dissolution de la Fédération générale des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai sōdōmei), IHORI Shigeo réussit à reconstruire cette Fédération autour de la Fédération nationale des syndicats de la métallurgie dont il occupa plus tard les postes de président, puis de conseiller permanent en 1967. Il exerça ensuite les fonctions de vice-président de la Fédération générale des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai sōdōmei). Il avait participé également à l’organisation en avril 1962, de la Confédération générale pan-japonaise des syndicats ouvriers (Dōmei kaigi ou Zennihon rōdō sōdōmei kumiai kaigi), puis, en novembre 1964, de la Fédération générale pan-japonaise du travail (Dōmei ou Zennihon rōdō sōdōmei) dont il devint conseiller.
Candidat du Parti socialiste japonais (Nihon shakai tō), il fut élu membre de la Chambre des représentants en 1953 et réélu en 1955. En 1960, il prit part à la formation du Parti démocrate-socialiste (Minshu shakai tō) et occupa entre autre les postes de membre de l’exécutif du Comité central et de vice-président de l’Association départementale de Saitama.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237139, notice IHORI Shigeo, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 25 mars 2021.

ŒUVRE : Kawaguchi imonogyō ni okeru rōdō undō jūnen shi (Histoire du mouvement ouvrier dans l’industrie de la fonte de Kawaguchi pendant ces dix dernières années), 1934.

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