IIJIMA Kimi

Née le 17 décembre 1911 dans le département de Chiba ; morte le 18 décembre 1935 dans la prison de Tochigi. Dirigeante de la Jeunesse communiste.

Fille aînée d’un petit marchand de lanternes, IIJlMA Kimi naquit dans le village d’Ōta (actuelle ville d’Asahi), district de Sōsa, département de Chiba. Après ses études primaires, elle travailla comme servante pendant deux ans, puis entra, en février 1927, à l’âge de quinze ans, dans l’usine de Kameido de la compagnie textile Tōkyō mosurin, usine qu’avait rendu célèbre le livre de HOSOI Wakizō, Jokō aishi (Histoire misérable des ouvrières). Dans cette usine, elle fit partie d’un groupe d’études des sciences sociales et commença à militer en adhérant à la Fraction d’opposition révolutionnaire (Kakumeiteki hantai ha) de la Fédération générale du travail (Sōdōmei ou Nihon rōdō sōdōmei). En août 1928, alors qu’elle n’avait que seize ans et huit mois, elle dirigea cinq cents grévistes de la section de filage de la deuxième usine de Kameido de la compagnie textile Tōkyō mosurin et réussit à obtenir une augmentation des salaires.
Afin de succéder à une de ses camarades qui avait été appréhendée au cours des arrestations massives de communistes du 16 avril 1929, IIJIMA Kimi adhéra, en mai de la même année, au Parti communiste japonais à l’âge de dix-sept ans et cinq mois. Elle organisa, dans son . usine, une cellule du Parti dont elle prit la direction et publia un · journal, Hitsuji no ke (La Toison du mouton), destiné aux ouvrières de cette usine.
Nommée membre de la délégation japonaise au Ve congrès du Profintern, IIJIMA Kimi partit clandestinement pour Moscou vers le mois de mai 1930 ; elle était à la fois la première représentante des ouvrières japonaises et le plus jeune membre de cette délégation.
IIJIMA Kimi présenta à ce congrès un rapport sur les conditions de vie et la lutte des ouvrières japonaises et participa également au comité chargé d’élaborer les « Thèses politiques de 1932 » du Parti. Elle entra ensuite à l’Université communiste des travailleurs d’Asie (K.U.T.V.) à Moscou, où elle étudia pendant un an.
Rentrée au Japon, elle reprit ses activités comme membre de la section féminine du Comité central du Parti communiste japonais et comme dirigeante de la Ligue des jeunesses communistes japonaises (Nihon kyōsanshugi seinen dōmei). Dénoncée, semble-t-il, par un indicateur qui se serait infiltré dans le Parti, elle fut arrêtée en mai 1933 et mourut dans la prison de Tochigi en 1935, à peine âgée de vingt-quatre ans, Parmi les objets qu’elle laissait, on trouva un poudrier de cuivre jaune, sur lequel IIJIMA Kimi avait gravé : Lutte-Mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237141, notice IIJIMA Kimi, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 26 mars 2021.

SOURCES : YAMAGISHI Isshō, Fukutsu no seishun (Jeunesse indomptable), 1969.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable