Né le 25 novembre 1906 dans le département d’Aomori. Militant communiste.
Fils aîné d’un petit commerçant du village de Higashid6ōri district de Shimokita, dans le département d’Aomori, IMAMURA Hideo entreprit des études spécialisées à l’École de commerce d’Aomori qu’il quitta cependant en. 1924, après sa cinquième année. Il milita alors dans le cadre de son département, au sein des mouvements ouvrier et paysan, sous la direction d’ŌZAWA Hisaaki. Devenu en 1927, secrétaire de l’Association départementale d’Akita du Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai), il fut plus particulièrement chargé des problèmes de la partie sud du département, à savoir les territoires des districts d’Okachi, de Hiraga et de Senpoku. C’est ainsi qu’ayant organisé une manifestation de protestation lors de l’Affaire des vices de construction de l’école du village de Kawanishi, il fut arrêté pour infraction à la Loi de police sur la sécurité publique et condamné à une peine d’incarcération d’un mois, assortie d’une amende de dix yen. Ayant adhéré au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) dans les derniers mois de 1928, il fut appréhendé lors de la vague de répression du 16 avril 1929, inculpé et condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans. Incarcéré dans la prison de Miyagi en décembre de l’année suivante, il fut plus tard transféré à la prison d’Aomori, d’où il sortit en mars 1933. Dès sa libération, il milita de nouveau activement dans le mouvement paysan du département d’Akita en centrant son action sur le district de Senpoku. L’année suivante, arrêté une nouvelle fois à la suite de l’Affaire de la majorité (la majorité des membres du Parti communiste japonais s’opposa vivement à la minorité sur la question de réorganisation du Parti et nombreux furent les militants de la majorité qui furent alors arrêtés), il fut condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis. Mais il fut encore une fois arrêté en décembre 1937, pour avoir participé au mouvement du front populaire et, à la suite d’un jugement basé sur de prétendues preuves, IMAMURA Hideo fut inculpé et se vit infliger une peine d’emprisonnement de trois années par le tribunal de première instance de Miyagi. Il fut effectivement libéré à la fin du mois d’octobre 1941, mais, avec le déclenchement de la guerre du Pacifique, immédiatement astreint à la détention préventive. Il ne sortit finalement de prison que le 10 octobre 1945, en même temps que TOKUDA Kyūichi et se consacra aussitôt avec KUROKI Shigenori à la réorganisation du secrétariat du siège central du Parti communiste japonais reconstitué ; il devint bientôt chef-adjoint du secrétariat. Affecté au comité exécutif du Parti pour la région de Tōkai (autour de Nagoya) à partir du mois d’août 1946, il fut condamné à une peine de trois mois d’emprisonnement pour avoir pris part à la lutte contre le relèvement de l’impôt dans le département de Gifu en mars de l’année suivante. Il travailla ensuite pendant sept années comme docker dans le port de Nagoya.