ISHIDA Eiichirō

Fils aîné du baron ISHIDA Hachiya, ISHIDA Eiichirō naquit à Ōsaka. Au lycée supérieur Icbikō de Tōkyō où il était entré en septembre 1920, ISHIDA Eiichirō fit partie d’un groupe d’études sur les idées socialistes, il étudia le marxisme et il milita dans un centre d’entraide animé par des lycéens. Il fut admis en avril 1924 à l’université de Kyōto et participa au Groupe d’études de sciences sociales de cette université. Après la mort de son père, il hérita, en juin 1925, du titre de baron. Dans le courant de l’été de la même année, il visita la Chine où les troubles sociaux consécutifs à la répression du 30 mai 1925 dirigée contre le mouvement hostile aux impérialismes anglais et japonais n’étaient pas encore calmés ; il prit contact avec les étudiants de l’Université de Pékin et rencontra entre autres LIU Shaoqi.
ISHIDA Eiichirō fut arrêté, en décembre 1925, avec d’autres membres du Groupe d’études de sciences sociales. Puis, il fut à nouveau appréhendé en janvier 1926 lors des arrestations de membres de l’Union des cercles d’études de sciences sociales de l’Université de Kyōto (affaire de l’Université de Kyōto). Un mois plus tard, il renonçait à son titre nobiliaire. Mis en liberté provisoire en août 1926, il constitua, avec NORO Eitarō et autres, le comité chargé de la préparation des procès faisant suite aux arrestations de membres de l’Union pan-japonaise des étudiants en sciences sociales (Gakuren).
Au printemps de 1927, ISHIDA Eiichirō et MIZUNO Shigeo, délégué du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō), se rendirent clandestinement à Shanghai. Mais, à la suite du coup d’Etat anti-communiste de Chang Kai Chek du 12 avril 1927, ISHIDA Eiichirō dut s’enfuir de Shanghai et rentra au Japon en passant par Wuhan.
Pendant que l’Affaire de l’Université de Kyōto était examinée en appel, il fut à nouveau arrêté et incarcéré. Libéré en été 1934 sans avoir abjuré ses convictions politiques, il quitta le Japon en février 1937 pour entrer, au mois de mars, à l’Université de Vienne en Autriche où il étudia l’ethnologie.
Après être rentré au Japon en septembre 1939, il se rendit en août 1944 en Chine où il avait été nommé directeur-adjoint de l’Institut d’études occidentales de Zhangja jiu.
En été 1946, après la défaite, ISHIDA Eüchirō regagna le Japon. A partir du mois d’avril 1948, il fut professeur successivement à l’Université Hōsei, puis aux Universités de Tōkyō, de Tōhoku et de Saitama, et devint, en avril 1968, recteur de l’École des beaux-arts de Tama. Entre-temps, il avait fait plusieurs voyages en Europe, en Amérique du Nord et du Sud pour y effectuer des recherches et des enquêtes ethnologiques et pour y assister à des congrès internationaux d’anthropologie culturelle.