Dates et lieux de naissance et de mort inconnus. Dirigeant syndical de droite des années 1930 ; président du Club du travail industriel du Japon.
Élu vice-président de la Société amicale des ouvriers des docks d’Uraga (Uraga senkyo kōai kai) en mai 1929, ISHII Kumazō accéda le 16 novembre 1930, à la présidence de la Ligue japonaise du travail des chantiers navals (Nihon zōsen rōdō renmei), ancienne Ligue de Busō (région de Tokyô et Kanagawa) remaniée. Son rôle consista à arbitrer les conflits au sein de cette Ligue entre le Syndicat Jikyō d’Ishikawajima (Syndicat des ouvriers qui « s’efforcent par eux-mêmes » des chantiers navals d’Ishikawajima, organisation de tendance nationaliste subissant l’influence de YASUOKA Masaatsu) et la Société des ouvriers consciencieux des docks de Yokohama (Yokohama dokku kōshin kai, organisation syndicaliste de droite). Mais celle-ci ayant fait scission le 17 mars 1931, la Ligue japonaise du travail des chantiers navals s’orienta davantage vers le nationalisme. C’est autour de cette Ligne que fut créée, en décembre 1932, l’Association ouvrière pour la contribution à la défense du pays (Kokubō kenkin rōdō kyōkai) qui fit progresser le mouvement pour doter l’armée d’avions militaires. Puis, sous le mot d’ordre : « Constituer un front uni des syndicats ouvriers basés sur le « japonisme » ou esprit japonais » fut formé en juin 1933 le Club du travail industriel du Japon (Nihon sangyō rōdō kurabu) dont ISHII Kumazō assuma la présidence. L’année suivante, pour contrecarrer la fête du Travail du 1er mai, il organisa la première Fête japonaise du Travail (Nihon rōdō sai) le 3 avril, jour anniversaire du premier empereur Jinmu. En avril 1936, il fonda la Société nationale du dialogue des syndicats ouvriers patriotiques (Aikoku rōdō kumiai zenkoku kondankai) qui lança une campagne de pétitions contre la fête de gauche du Travail.
A partir de 1937, lorsque éclata la guerre sino-japonaise, il y eut des divergences au sein du mouvement ouvrier patriotique ; le Club du travail industriel japonais quitta, en mars 1938, la Société du dialogue (Kondankai) et, dès le mois de juillet de la même année, il fut le premier à préparer la création du mouvement industriel patriotique (Sangyō hōkoku undō), mouvement pour le dévouement au pays par l’industrie. Après la dissolution en octobre 1935, de la Société des ouvriers consciencieux des docks de Yokohama, la Société Jikyō d’Ishikawajima devint majoritaire dans le Club du travail industriel japonais, et ISHII Kumazō dut en céder la présidence. Autour de la Société Jikyō d’Ishikawajima fut organisée, en juillet 1937, l’Association départementale de Kanagawa du Club du travail industriel japonais, mais, au congrès de juillet 1940, cette association décida sa propre dissolution afin de pouvoir participer plus activement au mouvement pour le dévouement au pays par l’industrie. Puis, en octobre de la même année, le Club du travail industriel japonais fut également dissous et la Société des camarades de l’industrie japonaise (Nihon sangyō dōshikai), organisme de liaison du mouvement pour le dévouement an pays par l’industrie fut créée ; ISHII Kumazō devait en assumer la vice-présidence.