FAURÉ Antoine, Jean, Pierre

Par Olivier Dedieu

Né le 17 janvier 1901 à Olonzac (Hérault), mort le 12 juillet 1978 à Béziers (Hérault) ; ouvrier agricole puis propriétaire exploitant ; militant socialiste SFIO de l’Hérault ; maire d’Olonzac (1953-1971), conseiller général.

Antoine Fauré était le fils de Jean Fauré, laitier et militant socialiste. Ouvrier agricole, il devint rapidement l’un des animateurs de la SFIO sur la commune d’Olonzac. En 1928, il intégra le conseil municipal. Il était alors le secrétaire de la section locale. Réélu en 1935, il était le chef de file de la composante socialiste du conseil et à ce titre 2e adjoint du maire radical. En 1937, il représenta la SFIO aux élections cantonales contre le sortant, Charles Caffort, ancien député radical, élu depuis 1907 qui l’emporta. Parallèlement, il s’investit dans le développement des jeunesses laïques et républicaines. Militant depuis 1926, il était le vice-président local en 1933 puis président en 1938. En 1939, il était membre de la commission exécutive départementale de ce mouvement.

Prisonnier de guerre rapatrié, Antoine Fauré revint à Olonzac en 1941. Il fut nommé par Vichy conseiller municipal en tant que représentant des prisonniers de guerre, mais la préfecture et le maire en place ne souhaitèrent pas qu’il redevint 2e adjoint, étant donné son passé politique. Membre du mouvement de résistance Libération, il fut membre du comité local de libération en 1944 et vice-président de la délégation spéciale. Il fut présenté par le Comité départemental de la Résistance pour compléter les effectifs du conseil général, mais ce choix ne fut pas retenu par le préfet qui estimait que ce canton était de sensibilité radicale. En 1945, Il fut élu 1er adjoint de la municipalité socialiste d’Armand Gally*, puis conseiller général du canton d’Olonzac. Il était alors secrétaire de section. Tête de liste en 1947, il perdit face à Charles Caffort. C’est en 1953 qu’il devint maire de la commune après s’être allié avec le Parti communiste.

Secrétaire de la section locale, Antoine Fauré fut constamment réélu maire et conseiller général jusqu’à son retrait, de la mairie en 1971 et du conseil général en 1970. Membre de la commission permanente, il fut secrétaire du conseil général en 1957. Il fut aussi membre de la commission administrative fédérale dès 1950, suppléant du sénateur Jean Péridier en 1959 et vice-président de la fédération départementale des élus socialistes et républicains en 1961.

Proche de Raoul Bayou, élu du canton voisin, Antoine Fauré milita pour la défense de la viticulture et la reconnaissance des appellations locales. Petit propriétaire et ouvrier agricole, il devint, en 1951, membre du conseil d’administration de l’appellation Minervois. Il était par ailleurs président de la CUMA. Au conseil général, il intervint essentiellement sur les questions agricoles. Responsable cantonal de l’association départementale des prisonniers de guerre, Antoine Fauré était aussi président de la FOPAC. Il était par ailleurs délégué cantonal à l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23720, notice FAURÉ Antoine, Jean, Pierre par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 23 novembre 2008, dernière modification le 23 novembre 2008.

Par Olivier Dedieu

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3228. F/1cII/285. F/1cII/320. — Arch. Dép. Hérault, 3 M 255, 4363 W 343-2, 1068 W 108, 356 W 156, 12 W 737, 390 W 20, 406 W 124, 490 W 120 et 124. — Arch. OURS, fonds SFIO. — Combat socialiste, 1947-1970. — Cri des jeunes, 1930-1939. — Notes de Gilles Morin. — État-Civil.

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