Né le 21 septembre 1905 à Tōkyō. Militant du mouvement paysan ; membre du Comité japonais pour la solidarité afro asiatique depuis 1970.
Né à Wakamatsu-chō dans l’arrondissement de Shinjuku de la ville de Tōkyō, après être sorti de l’École secondaire Seijō en 1923, ITŌ Minoru s’inscrivit temporairement à l’Université Waseda. Il abandonna toutefois ses études pour participer aux mouvements de libération. Devenu secrétaire de la direction du Syndicat national des paysans (Zennō on Zenkoku nōmin kumiai) en juin 1931, il s’y consacra principalement aux activités de plume et à l’organisation des sections locales, tout en insistant sur la nécessité de la liberté dans le choix du soutien d’un parti politique. Prenant contact avec la Fraction du congrès national (Zenkoku kaigi ha) qui s’opposait au principe de soutien obligatoire d’un parti politique, il s’efforça de rassembler le front paysan et réussit une certaine unification syndicale. En mai 1934, il devint chef du secrétariat du Syndicat national des paysans. Il avait été arrêté entre-temps une dizaine de fois pour les directives qu’il donna au cours des conflits de Mokutsu et de Sayama dans le département de Kyōto ainsi qu’à Nisai dans le département de Kochi. En septembre 1937, appréhendé à cause de l’enquête qu’il effectua sur la production et la vie des familles de soldats, il fut de plus impliqué, en février de l’année suivante, dans l’Affaire du front populaire. En décembre 1940, il sortit de prison mais fut soumis à une surveillance policière spéciale et à des gardes à vue lors du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale en décembre 1941. Lors de la reconstitution du Syndicat des paysans japonais (Nichinō ou Nihon nōmin kumiai) en janvier 1946, il publia l’« Appel aux camarades de tout le pays pour une unification démocratique du front démocrate » avec KURODA Hisao et FUJITA Yūzō. Devenu en mars 1947, membre de l’exécutif du Comité central du Syndicat des paysans japonais et en octobre 1962, administrateur permanent du Comité japonais pour la solidarité afro-asiatique (Nihon ajia afurika rentai iinkai ou Nihon A.A. rentai), il assista en février 1963 au congrès populaire des pays afro-asiatiques qui se tint au Tanganyika et visita ensuite la Chine eu tant que chef de la délégation de ce même Comité dont il devint en octobre 1966 administrateur et, en février 1970, coprésident. Il est par ailleurs conseiller de l’Institut afro-asiatique (Ajia afurika kenkyūjo) depuis 1963 et président de la Société anonyme ITŌ Building.
ŒUVRE : Il ne prit jamais la plume en son nom personnel, sauf pour la rédaction de rapports d’activités et de directives pour des mouvements.
SOURCES : Institut Ōhara de recherche sur les problèmes sociaux (ŌHARA shaken), Nōmin undō shiryō (Documents sur les mouvements paysans).