Né le 1er avril 1898 dans le département d’Aichi ; assassiné le 3 novembre 1932 à Tōkyō. Dirigeant communiste.
Fils aîné d’IWATA Tokijirō (son père) et de Shiho (sa mère), IWATA Yoshimichi naquit à Nakajima dans le village de Kitakata (actuelle ville d’Ichinomiya), district de Haguri, département d’Aichi. Entré à l’école primaire en 1904, il fut toujours major de sa classe jusqu’à sa sortie de l’école primaire supérieure en 1912. Sans tarder, il devint instituteur suppléant dans cette école, qu’il quitta un an et demi plus tard pour entrer à l’École normale d’instituteurs Dai-ichi du département d’Aichi. Il en sortit diplômé en 1917 et devint instituteur à l’école primaire de Kisogawa-nishi à Tamanoi. Souhaitant néanmoins poursuivre ses études, IWATA Yoshimichi se mit en congé l’année suivante et se rendit à Tōkyō pour préparer, par cours particuliers, l’examen d’entrée an lycée supérieur. Il fut reçu à celui de Matsuyama en septembre 1920 et en sortit en 1923 ; il entra ensuite à la Faculté d’économie politique de l’Université impériale de Kyōto.
IWATA Yoshimichi subit l’influence de KAWAKAMI Hajime, professeur de cette Faculté, et adhéra au Groupe d’études de sciences sociales de l’Université de Kyōto, affilié à l’Union pan-japonaise des étudiants en sciences sociales (Zen nihon gakusei shakai kagaku rengō kai) qui avait été créée en 1924. A partir de 1925, sous l’influence de FUKUMOTO Kazuo qui connaissait une audience extraordinaire dans le mouvement socialiste, le mouvement étudiant se radicalisa lui aussi. Au IIe congrès de l’Union pan-japonaise des étudiants en sciences sociales, le mouvement étudiant se définit comme faisant partie du mouvement prolétarien. IWATA Yoshimichi prit une part active aux délibérations et publia sa « Thèse sur l’éducation » qui fit l’objet d’une saisie ; il fut accusé de contravention à la Loi sur les publications en décembre 1925.
Impliqué dans l’arrestation des membres du Groupe d’études de sciences sociales de l’Université de Kyōto (Kyōto daigaku jiken), IWATA Yoshimichi fut accusé d’infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre et condamné, le 30 mai 1927, à dix mois de prison ferme, mais il fit appel et poursuivit ses activités militantes. Après avoir quitté Kyōto, il prit un emploi à l’Institut d’enquêtes sur le travail industriel (Sangyo rōdō chōsajo) à Tōkyō, et milita activement en adhérant au Parti des ouvriers et des paysans (Rōnō tō ou Rōdō nōmin tō). Vers le mois de février 1928, parrainé par NAKAO Katsno, IWATA Yoshimichi adhéra au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan. tō). ,
Lors des premières élections législatives au suffrage universel de 1928, il participa à la campagne électorale de MATSUMOTO Jiichirō dans le département de Fukuoka. Après les arrestations massives de communistes du 15 mars 1928, sur l’ordre de NAKAO Katsuo, IWATA Yoshimichi se rendit à Shanghai pour établir des contacts avec le Comintern. Par la suite, il se rendit encore deux fois en Chine.
Chargé entre autres de la rédaction du journal Musansha shinbun (Journal du prolétaire) sous la direction de WATANABE Masanosuke et de MITAMURA Shirō, IWATA Yoshimichi s’occupa également de la réorganisation du Parti communiste. Arrêté en août 1928, il ne fut mis en liberté provisoire qu’en octobre 1930 pour raison de santé. Il semble qu’il aurait feint d’abjurer le communisme.
A partir de janvier 1931, il reprit ses activités pour la reconstruction du Parti communiste en organisant son Comité central avec KONNO Yojirō, KAZAMA Jōkichi, qui venait de rentrer de Moscou, et MATSUMURA Noboru (dont le vrai nom était IIZUKA Michinobu ; agent secret M.) IWATA Yoshimichi se consacra principalement à la rédaction et à la publication ronéotée de Sekki (Drapeau rouge) l’organe du Parti communiste dont le tirage s’éleva, paraît-il, à sept mille exemplaires à la suite de son impression typographique en avril 1932.
En même temps, il milita pour le mouvement paysan en dirigeant la Fraction du congrès national (Zenkoku kaigi ha) du Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai) et prit la direction entre autres du mouvement pour obtenir du riz (Kome yokose undō) au cours de l’été 1932.
Auparavant, en avril 1931, IWATA Yoshimichi avait publié l’avantprojet de « Thèses politiques de 1931 » du Parti communiste japonais rédigées dans une perspective de révolution prolétarienne. Cet avant-projet fut cependant critiqué par le Comintern, et le Comité central du Parti communiste japonais finit par adopter les « Thèses politiques de 1932 » élaborées à Moscou avec la participation de communistes japonais. Pour coordonner, conformément aux « Thèses de 1932 », les diverses opinions à l’intérieur du Parti, un congrès national des représentants du Parti fut projeté à Atami, département de Shizuoka. Mais, sur la dénonciation de l’agent secret MATSUMURA, IWATA Yoshimichi fut arrêté le 30 octobre, peu avant l’ouverture de ce congrès, dans une rue de Kanda à Tōkyō. Torturé, il mourut le 3 novembre dans les locaux de la Préfecture de police de Tōkyō.