KAMIYAMA Hana

Née dans le quartier Higashi-ōta de la ville de Tsubame, département de Niigata, KAMIYAMA Hana commença à travailler dès son plus jeune âge. Après des études primaires, elle se rendit à Tōkyō où elle prit un emploi à la régie des transports municipaux dans les tramways et adhéra au Syndicat des transports de la ville de Tōkyō en militant dans la Fraction d’opposition révolutionnaire.
En 1930, elle fut congédiée à la suite d’une grève. Réemployée plus tard à la même régie mais dans les autobus, elle devint responsable de la section syndicale de Shinjuku, connue pour sa combativité. Elle subit fréquemment des « mises à pied » comme sanction de ses activités lors des grèves et fut arrêtée à plusieurs reprises ; en 1939, elle quitta son emploi. En 1940, elle travailla dans l’usine d’appareillage électrique Oki, de Shibaura à Tōkyō. L’année suivante, pour avoir participé à la réorganisation du Parti communiste, elle fut arrêtée et ne fut libérée que dix mois plus tard. Arrêtée de nouveau, en 1943, pour la même raison, elle fut condamnée, le 31 août 1945, à cinq ans de travaux forcés. Misè en liberté provisoire, elle participa aux activités communistes d’après guerre comme organisatrice de la section syndicale du Parti communiste japonais. En 1950, compte tenu de la répression qui suivit le déclenchement de la guerre de Corée, elle milita dans la clandestinité en tant qu’agent de liaison, mais la même année, lors de la scission du Parti, elle fut exclue en ·même temps que son mari Shigeo. Contrairement à celui-ci, elle ne réintégra pas le Parti et, lorsque Shigeo en fut à nouveau exclu en 1964 en raison de divergences d’opinion sur le traité de suspension partielle des expériences atomiques, elle adhéra en signe de protestation à la Société (pro-soviétique) des camarades de la Voix du Japon (Nihon no koe dōshi kai) qu’il fonda avec SHIGA Yoshio et autres. Peu après, elle devait cependant rompre ses relations avec cette organisation.