KAMIYAMA Shigeo

Né le 1er février 1905, dans le département de Yamaguchi. Dirigeant du Parti communiste jusqu’en 1964.

KAMIYAMA Shigeo naquit à Isakichō dans la ville de Shimonoseki, département de Yamaguchi. En raison de la pauvreté de ses parents, il dut travailler, comme livreur de journaux par exemple, dès l’époque où il suivait les cours de l’école primaire ; il renonça à ces occupations occasionnelles alors qu’il était à Taipei dans l’île de Formose et se rendit à Tōkyō où il fut admis en 1921 à l’école secondaire Seijō et c’est vers cette époque qu’il s’intéressa au socialisme. Trois ans plus tard, diplômé de cette école, il retourna à Taipei où il occupa divers emplois pour finalement devenir soldat ; quand il eut accompli son temps, il rentra au Japon qu’il parcourut au gré de ses nombreux emplois successifs. En 1927, à Tōkyō, il adhéra au Syndicat des ouvriers « libres » de Kōtō (Kōtō jiyū rōdōsha kumiai) de tendance anarcho-syndicaliste. Ce syndicat devait devenir par la suite le Syndicat des ouvriers « libres » de Tōkyō (Tōkyō jiyū rōdō sha kumiai), de tendance communiste, et finalement fusionner avec le Syndicat des ouvriers « libres » du Kantō (Kantō jiyū rōdōsha kumiai) affilié à l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō ou Nihon rōdō kumiai zenkoku kyōgikai). Pendant toute cette période, KAMIYAMA Shigeo remplit successivement les fonctions de responsable de section, secrétaire général et président de ce syndicat. Après son adhésion au Parti communiste (Kyōsan tō) en 1929, il fonda le bureau départemental d’Okayama de la Fédération ouvriers-paysans pour l’obtention des libertés politiques (Seijiteki jiyū kakutoku rōnō dōmei) et y milita activement. L’année suivante, il organisa la Fédération du renouveau de la Zenkyō (Zenkyō sasshin dōmei) dont il devint le principal responsable, mais, accusé par le Profintern de se livrer à des activités relevant du sectarisme, il décida de dissoudre cette Fédération du renouveau. Il milita pendant toute cette période dans le mouvement ouvrier en butte lui aussi aux répercussions de la crise économique mondiale. En 1934-1935, quand les organes centraux de l’Association nationale des syndicats ouvriers japonais (Zenkyō) et ceux du Parti communiste (Kyōsan tō) eurent été démantelés, KAMIYAMA Shigeo, recevant des direc­ tives par le truchement de Kokusai tsūshin (Correspondance internationale) qui lui était envoyé des Etats-Unis, constitua bientôt un Groupe communiste (Komunisuto gurūpu) et se consacra à la réorganisation du Parti ; mais il fut arrêté en juillet 1935. Ayant feint de renier ses convictions communistes, il fut relâché l’année suivante en novembre ; jusqu’à sa nouvelle arrestation de mai 1941, il reprit ses activités d’organisation du P.C. principalement dans les usines d’armement et rédigea de nombreux écrits publiés clandestinement.
Après sa libération en octobre 1945, KAMIYAMA Shigeo participa activement à la reconstitution du Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) et fut chargé successivement de différentes sections ; syndicats ouvriers, paysans, publications, jeunesse, propagande et éducation, politique sociale. Aux élections législatives de janvier 1949, il fut élu dans la cinquième circonscription de Tōkyō. L’année suivante, lors de la scission du Parti communiste japonais, il fut exclu. Cette sanction fut annulée en 1957, et il fut élu au Comité central l’année suivante, au cours du VIIe congrès du Parti communiste. Il se montra particulièrement actif dans le mouvement pour la paix, dans les actions contre les bases militaires et dans la lutte de 1960 contre le renouvellement du traité de sécurité nippa-américain. KAMIYAMA Shigeo fut de nouveau exclu du Parti communiste en 1964 pour avoir adhéré à la fraction pro-soviétique ; il fonda alors avec SHIGA Yoshio, SUZUKI Ichizō et NAKANO Shigeharu, le groupe de la Voix du Japon (Nihon no koe) qu’il quitta ultérieurement. Il milite depuis lors dans l’opposition au Parti communiste japonais (1972).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237229, notice KAMIYAMA Shigeo , version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 7 avril 2021.

ŒUVRE : Nihon shihonshugi bunseki no kihon mondai (Questions fondamentales pour une analyse du capitalisme japonais), 1947. — Tennōsei ni kansuru riron teki shomondai (Questions théoriques concernant le régime impérial), 1946. — Nihon ni okeru kakumei undō no kihon mondai (Problèmes fondamentaux du mouvement révolutionnaire au Japon), 1948. — Nihon Kyōsan tō sengo jūyō mondai shiryō shū (Recueil de documents concernant les problèmes les plus importants du Parti communiste japonais de l’après-guerre), 1971. — Nihon Kyōsan tō towa nan de aruka (Le Parti communiste japonais. Qu’est-ce ?), 1972.

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