KANDA Hyōzō

Né Je Il juin 1899 à Kyōto ; mort le 9 décembre 1967. Militant syndicaliste ; conseiller général du département de Kyōto. Nationaliste.

Premier fils d’un épicier de l’arrondissement de Kami-kyōku à Kyōto, KANDA Hyōzō perdit l’œil droit alors qu’il était écolier. A sa sortie de l’école primaire, voulant devenir écrivain, il se consacra à des études littéraires, tout en apportant son aide au commerce familial.
En été 1923, lors de la grève de la fabrique d’appareillage électrique Okumura, KANDA Hyōzō fit la connaissance de HAN’YA Tamazō qui se maria plus tard avec sa sœur cadette ; sous son influence, il commença à militer à l’association départementale de Kyōto de la Fédération générale japonaise du travail (Nihon rōdō sōdōmei), à laquelle il adhéra en octobre de la même année. Il s’y distingua bientôt par son intelligence pénétrante et son éloquence et joua un rôle important dans l’élaboration des structures de base du Conseil des syndicats japonais (Hyōgikai ou Nihon rōdō kumiai hyōgikai). Lors du congrès constitutif de celui-ci en 1925, il fut nommé président de la commission des règlements. En 1926, immédiatement après la création du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō), il y adhéra. Aux premières élections dé­partementales de Kyōto au suffrage universel, en 1927, il fut élu conseiller, puis, lors des élections générales de l’année suivante, il dirigea la campagne en qualité de secrétaire général du district de Kyōto et obtint l’élection de deux candidats : MIZUTANI Chōzaburō et YAMAMOTO Senji.
Après la dissolution forcée de son parti en 1928, il prépara à Kyōto la formation d’un parti légal et créa avec MIZUTANI en 1929 le Parti populaire ouvriers-paysans (Rōnō taishū tō) où il prit la direction du secrétariat. La même année, il fut élu conseiller municipal de Kyōto.
En 1930, KANDA Hyōzō adhéra au Parti national populaire (Zenkoku taishū tō), puis, au Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishū tō), mais après l’Incident de Mandchourie qui marqua les débuts de l’invasion japonaise de la Chine en 1931, il évolua vers le national-socialisme et, l’année suivante·, il organisa avec SHIMONAKA Yasaburō la Fédération nationale du Japon nouveau (Shin nihon kokumin dōmei) ; pour y assumer les fonctions de membre permanent du Comité central, il se rendit à Tōkyō où il s’affilia plus tard au Parti progressiste japonais (Nihon kakushin tō), puis au Parti du Grand Japon (Dainippon tō, dont le nom courant était Yamatomusubi). Après la guerre, KANDA Hyilzil fut exclu de la fonction publique et cessa toute activité politique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237231, notice KANDA Hyōzō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 9 avril 2021.

SOURCES : Kyōto chihō rōdōundō shi (Histoire du mouvement ouvrier dans la région de Kyōto), rédigé sous la direction de WATANABE Tōru, 1959. — Kyōto fugikai reki­ dai giinroku (Documents biographiques sur tous les conseillers municipaux de Kyōto), édité par le bureau administratif du conseil municipal de Kyōto, 1961.

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