Né le 13 février 1907 dans le département de Nagano. Dirigeant communiste, député à la Chambre des représentants de 1949 à 1950 et à la Chambre des conseillers à partir de 1965.
Né à Akaho (actuellement Komagane) dans le district de Kamiina, département de Nagano, fils d’un marchand de bois de construction, KASUGA Shōichi se rendit à Tōkyō en 1921, après avoir quitté l’école primaire, à l’âge de quatorze ans. Tout en travaillant comme garçon de bureau à la Caisse d’épargne, il fréquenta les cours du soir de l’école d’électricité dont il fut diplômé. En 1924, il devint ouvrier chargé de l’isolation électrique à l’usine de Shibaura où il commença à militer dans le mouvement syndical : son expérience de « meneur » de grèves le poussa finalement à consacrer sa vie au mouvement ouvrier. L’année suivante, il devint membre du Comité central du Syndicat des ouvriers de Shibaura dont il dirigea la section de propagande et d’éducation. Puis, il participa activement au mouvement de la jeunesse ouvrière ; en 1927, il fut désigné comme membre de l’exécutif du Comité central de la Fédération pan-japonaise des jeunesses prolétariennes (Zennihon musan seinen dōmei) et permanent de son comité de Tōkyō. Il adhéra, en février 1928, au Parti communiste japonais ; arrêté le 15 mars de la même année lors de la répression massive dirigée contre les communistes, il fut incarcéré pendant sept ans et huit mois et ne fut relâché qu’en 1935. Après sa sortie de prison, il reprit ses activités clandestines dans le mouvement contre la guerre en organisant le Groupe communiste de la région de Tōkyō et de Yokohama (Keihin gurūpu), mais il fut à nouveau arrêté en mai 1940 et vécut la fin de la guerre en prison. Dès sa libération en octobre 1945, il prit part à la reconstruction du Parti communiste ; lors du IVe congrès du Parti en décembre de la même année, il fut élu membre suppléant du Comité central, puis, en 1946, au Ve congrès, membre du Comité central. En janvier de la même année, nommé secrétaire général de l’Association des syndicats de la région du Kantō, il œuvra avant tout pour le développement de ce mouvement.
En janvier 1949, KASUGA Shōichi fnt élu député à la Chambre des représentants dans la première circonscription du département de Kanagawa et y déploya son activité en tant que membre de la commission parlementaire du travail, mais, en juin de l’année suivante,·il fut banni de la fonction publique conformément an décret des forces d’occupation américaines. Pendant qu’il poursuivait ses activités dans la clandestinité, il fut arrêté en octobre 1950 et condamné à trois ans de travaux forcés : incarcéré trois fois, KASUGA Shōichi passa au total seize ans en prison où il étudia non seulement le marxisme-léninisme, mais aussi l’anglais, les mathématiques, la physique, la chimie et l’histoire. Libéré en 1953, il occupa successivement au sein du Parti communiste japonais les postes de président de la direction centrale provisoire, de président de la commission de contrôle et de membre de la direction du Comité central. En février 1959, il assista au XXIe congrès du P.C.U.S. en tant que membre de la délégation du P.C.J. et visita la Tchécoslovaquie, la Chine et la Corée. Alors qu’il était président du comité de Tōkyō du Parti, il fut chargé en 1960 de diriger la lutte des communistes contre le Traité de sécurité nippo-américain. A la tête d’une délégation du Parti communiste japonais, il se rendit en Roumanie en mai 1966. Élu député à la Chambre des conseillers en 1965 et réélu en 1971, KASUGA Shōichi assume actuellement la présidence du groupe communiste interparlementaire et il est toujours membre de la direction du Comité central.
ŒUVRE : citons parmi ses écrits : Rōdō undō nyūmon (Introduction au mouvement ouvrier, 1967. — Minzoku minshu tōitsu sensen (Front démocratique uni du peuple), 1966. — Watakushi no seishun to dokusho (Ma jeunesse et mes lectures), 1970.