KATŌ Kōju connu aussi sous le nom de KATŌ Tōtarō

Né en 1897 dans le département de Tochigi ; mort à Kameido le 4 septembre 1923. Militant communiste.

Fils d’un paysan de la classe moyenne, KATŌ Kōju naquit à Sorimachi, ville de Kawasaki, district de Yaita, dans le département de Tochigi. Après avoir obtenu en 1910 son diplôme d’études primaires, il se rendit dans la capitale où il suivit les cours du soir de l’École se­condaire Rikkyō connu aussi sous le nom de KATŌ Tōtarō et de l’école d’anglais Masanori, tout en gagnant sa vie comme employé d’un marchand de produits de beauté du quartier d’Asakusa, puis comme livreur de journaux, et enfin en travaillant comme ouvrier occasionnel. Son antagonisme avec un enseignant fut cependant la cause de son renvoi de l’École Rikkyō, où il étudiait alors en quatrième année. Il alla donc travailler à l’usine de celluloïds Rōtane, située à Yotsugi dans le district de Minami-katsushika. C’est là que, en mai 1919, il adhéra au Syndicat national des ouvriers des celluloïds (Zenkoku seruroido shokkō kumiai ; syndicat également connu sous le nom de Shinjin seruroïdo kō kumiai, Syndicat « hommes nouveaux » des ouvriers des celluloïds), qui venait d’être fondé par WATANABE Masanosuke, avant de constituer au mois d’août, la section de Yotsugi de ce syndicat. Peu de temps après, cependant, KATŌ Kōju fut renvoyé de l’usine Hotane, où un mouvement de grève avait, sous sa direction, échoué. Puis il fut arrêté en janvier 1921, à la suite d’un incident survenu à l’usine métallurgique Adachi (Azumachō, district de Minami-katsushika) où des ouvriers en grève s’étaient livrés à des actes de destruction. Reconnu comme l’un des meneurs, il fut condamné à une peine de quatorze mois de réclusion qu’il purgea à la prison de Nagano. Peu de temps après sa libération, KATŌ Kōju contribua à la création de l’Association des ouvriers de Minami-Katsushika (Minami-katsushika rōdō kyōkai). Il fut aussitôt choisi pour en assumer la présidence (25 octobre 1922). En avril 1923, il prit égaIement une part active à la fondation de la Fédération des Jeunesses communistes japonaises (Nihon kyōsan seinen dōmei). Un événement tragique vint cependant mettre un terme aux activités militantes de KATŌ Kōju : il fut surpris par le Grand tremblement de terre du Kantō (premier septembre 1923), alors qu’il venait de terminer son travail de nuit à la compagnie des plaques d’acier Taishō, qui l’employait à cette époque. Le lendemain, à dix heures du soir, il était en train de sommeiller, entre deux tours de garde, quand des policiers vinrent l’arrêter et l’emmenèrent au commissariat de Kameido, où, en même temps qu’un certain nombre d’autres militants ouvriers, il fut tué, le 4, par des soldats du régiment de cavalerie de Narashino.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237251, notice KATŌ Kōju connu aussi sous le nom de KATŌ Tōtarō, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 14 avril 2021.

SURCES : Kameido jiken no kiroku (Documents sur l’Affaire de Kameido), rédigé par le Comité pour l’érection d’un mémorial aux victimes de Kameido, 1971.

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