KATŌ Yotsumi (pseudonyme : TANIHARA Seiji)

KATŌ Yotsumi naquit dans le quartier de Meguro (aujourd’hui arrondissement de Meguro, Nakamachi itchōme), district d’Ebara, département de Tōkyō. Né au sein d’une famille célèbre dès l’époque Tokugawa (1603-1868), il était le quatrième fils de KATŌ Shōzō, haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture et des Forêts. Sorti diplômé de l’école secondaire d’Azabu, il entra au cours préparatoire de l’Université commerciale de Tōkyō (l’actuelle Université Hitotsubashi). Au cours de l’été 1929, alors qu’il était en troisième année du cours préparatoire, il en fut renvoyé en raison de ses activités extra-scolaires. En automne de la même année, KATŌ quitta sa famille pour participer au mouvement paysan dans le sud de la préfecture d’Ibaragi, où il milita sous le nom d’emprunt de TANIHARA Seiji. Il établit à Yashiro, dans la ville de Ryūgasaki, un bureau du Syndicat national des paysans (Zennō) et créa des sections du syndicat dans divers villages du sud de la préfecture, Ikuta, Ubara, Minami, etc. Il prit en outre, de 1930 à 1931, la direction des mouve­ments paysans de cette région et adhéra au Parti communiste (Kyōsan tō) en novembre 1931. KATŌ Yotsumi fonda ensuite le bureau de la section d’Ibaragi du conseil national du Syndicat national des paysans, bureau dont il assura la direction. Il reconstitua en outre le comité départemental d’Ibaragi du Parti communiste (Kyōsan tō) dont il prit également la direction — il avait alors vingt et un ans. Arrêté en novembre 1932, il fut incarcéré à la prison de Hakodate (Hokkaidō) d’où il ne sortit qu’à l’automne de 1937, sans avoir renié ses convictions. L’extension de la guerre sino-japonaise ayant amené le durcissement du régime militaire, KATŌ organisa le « Groupe Keihin » (Groupe de Tōkyō et Yokohama) en compagnie de YAMASHIRO Yoshimune, KASUGA Shōichi et SAKAI Sadakichi, et il milita pour la reconstruction du Parti communiste. Arrêté le 11 mai 1940, avec vingt-quatre membres du Groupe Keihin dont il était l’un des dirigeants, il fut emmené au poste de police de Meguro d’où il tenta de s’échapper en sautant par la fenêtre de la salle d’interrogatoires située au premier étage. Il se blessa dans sa chute et mourut d’une fracture du crâne.