KAWAI Hideo

Né le 26 octobre 1895 dans le département de Mie. Militant du mouvement paysan ; militant communiste.

Issu d’une famille de fabricants de sake de Gokatsura dans la ville de Taki, district de Taki, département de Mie, KAWAI Hideo fréquenta la Faculté d’agriculture de l’Université impériale de Tōkyō où il adhéra, vers 1920, à la Société des hommes nouveaux (Shinjin kai), cercle d’études en sciences sociales de cette université. Après ses études supérieures, il retourna dans sa ville natale, y fonda un cercle socialiste et commença à publier, en mars 1924, le journal Aikoku shimbun (Journal patriotique), organe des Associations départementales de Mie affiliées au Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai) et à la Société de nivellement (Suihei sha), organisation ayant pour but de faire disparaître les discriminations sociales fondées sur le lieu de naissance. Le tirage de ce journal s’éleva à 3 000 exemplaires.
En novembre 1925, KAWAI Hideo dirigea la lutte contre les saisies de récoltes effectuées à la demande des propriétaires fonciers et organisa des manifestations de fermiers autour du tribunal de la ville de Matsuzaka. La même année, il devint secrétaire général du siège central du Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai).
Il se rendit, en juillet 1926, au village de Kizaki dans le département de Niigata pour participer à la direction du mouvement des petits fermiers (kosaku) de Kizaki ; impliqué dans l’Affaire du pont de Kuhei au cours de laquelle les manifestants se heurtèrent aux forces de police, il fut arrêté et incarcéré jusqu’en octobre.
Aux élections à la Chambre des représentants de 1928, KAWAI Hideo se présenta, sans succès, comme candidat du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmin tō) dans la deuxième circonscription du département de Mie. A la suite des arrestations massives de communistes du 15 mars de la même année, il milita, avec YAMAGUCHI Kan’ichi, pour réorganiser l’association départementale de Hyōgo du Syndicat des paysans japonais et fut nommé en février 1929 président du Comité exécutif de cette association. Puis, après les arrestations de communistes du 16 avril de cette année-là, il devint membre permanent du Comité central du Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai) et se consacra au redressement du Syndicat national des paysans. Mais, lorsque l’aile droite de ce Syndicat regagna son influence, il fut relevé, en 1931, de ses fonctions de secrétaire du bureau central. L’aile gauche de ce syndicat forma, en juillet de la même année, la Fraction du congrès national du syndicat national des paysans (Zennō zenkoku kaigi ha), à laquelle KAWAI Hideo accorda son soutien comme sympathisant, mais il se retira du premier plan du mouvement syndical.
Après la guerre, il milita de 1946 à 1965 dans le mouvement pacifiste et pour la propagation de l’espéranto, principalement dans les villes de Nara et de Matsuzaka. Il déploya également son activité dans l’établissement de relations amicales entre la Chine et le Japon. En 1954, il organisa, avec UMEKAWA Fumio, l’Amicale des paysans du département de Mie (Mie nōmin kondankai), et il est considéré dans cette région aujourd’hui encore comme un pionnier du mouvement paysan. En 1957, il adhéra au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Sa sœur cadette, Jun, est la femme d’ONISHI Toshio ; sa fille, Toshi, a épousé OYAMA Shunpō.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237260, notice KAWAI Hideo, version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 14 avril 2021.

SOURCES : Nihon nōmin undō shi (Histoire du mouvement paysan japonais), publiée par le Cercle d’études sur l’histoire du mouvement paysan, 1961.

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