Né le 2 août 1873 dans le département de Yamagata ; mort à Washington le 12 octobre 1949. Journaliste ; pionnier du mouvement socialiste.
KAWAKAMI Kiyoshi naquit à Yonezawa dans le département de Yamagata. Il était le quatrième fils de MIYASHITA Tadayoshi, samouraï du clan UESUGI. Jusqu’à la restauration du nom de KAWAKAMI en 1892, il porta celui de MIYASHITA. Entré à l’école privée du clan UESUGI, il put, grâce à des dons exceptionnels, progresser chaque année de deux niveaux, si bien qu’il obtint son diplôme à l’âge de seize ans, c’est-à-dire avec quatre années d’avance. Il devint aussitôt professeur assistant. Bientôt, une bourse du clan UESUGI lui permit de se rendre dans la capitale, où il étudia à l’Institut de Droit, à l’École nationale d’anglais, à l’école privée Keiō et à l’Institut Aoyama. A l’âge de vingt-deux ou de vingt-trois ans, KAWAKAMI Kiyoshi fit la connaissance de KUROIWA Ruikō, par l’entremise de qui il put devenir journaliste au Yorozu. chōhō (Informations diverses du matin). Il y eut des collègues aussi prestigieux que KŌTOKU Shūsui, NAITŌ Konan, UCHIMURA Kanzō et SAKAI Toshihiko. KAWAKAMI Kiyoshi semble avoir adhéré au socialisme sous l’influence de l’économiste TAJIMA Kinji, et peut-être en raison des difficiles conditions de vie qu’il avait connues dans ·sa jeunesse par suite de la dispersion de sa famille. Toujours est-il qu’il manifesta un intérêt croissant pour les questions sociales. Il étudia donc les problèmes du monde ouvrier et de la société en général. Il prit part à la rédaction de Rōdō sekai (Le Monde du travail) de KATAYAMA Sen, à qui il apporta sa collaboration. KAWAKAMI Kiyoshi prit en particulier la parole à l’occasion de réunions des syndicats de la métallurgie d’Ōmiya et Yokosuka, participa à des assemblées pour la création de syndicats ouvriers et se joignit au Groupe de recherches sur le socialisme, que fréquentaient également SAJI Jitsuzen, ABE Isoo et KANEKO Kiichi. Parmi les discours qu’il prononça à cette époque, on peut citer « Le système agraire anglais » et « Sur la législation du travail dans les usines ».· KAWAKAMI Kiyoshi écrivit aussi plus de 120 articles dans Aoyama hyōron (La Critique d’Aoya ma), Hanseisha zasshi (La Revue d’introspection), Chūō kōron (Tribune centrale), . Taiyō (Le Soleil), Rikugo zasshi (La Revue de l’univers), Yorozu chōhō etc. En mai 1901, KAWAKAMI Kiyoshi prit part à la création du Parti social-démocrate (Shakai minshu tō). Ce dernier fut frappé d’interdiction le jour même de sa création ; quelques jours plus tard, KAWAKAMI Kiyoshi partit pour les États-Unis. Il s’éloigna alors progressivement du mouvement ouvrier et son activité consista désormais à écrire en langue anglaise des ouvrages consacrés aux problèmes internationaux. KAWAKAMI Kiyoshi fut également correspondant du Jiji shinpō (Le Courrier), puis du Mainichi shimbun (Le Journal Mainichi). Il mourut à Washington, le 12 octobre 1949.
ŒUVRE : Rōdō hogo ron (La Protection du travail), 1897. — Kinsei shakaishugi (Le Socialisme moderne), traduit de l’œuvre originale de R. Ely, 1897. etc.
SOURCES : SUMIYA Mikio, Tomoshibi wo kakagete (En brandissant les torches), 1960. — ŌNO Michiyo, KAWAKAMI Kiyoshi no koto (Sur KAWAKAMI Kiyoshi), dans le Tosho shimbun (Journal des livres), 19 juillet 1969.