Né en 1901 dans le département d’lshikawa ; mort à Tōkyō le 12 novembre 1923. Militant communiste.
Fils aîné d’un petit fabricant de sake (alcool de riz japonais), KAWASAKI Etsukō naquit près de Washima dans le département d’ Ishikawa. KAWASAKI Etsukō entama des études à l’École de Commerce, mais la mauvaise situation financière de sa famille l’obligea à les interrompre. Il entra alors comme moine novice au (temple) Eiheiji. Autodidacte, il s’intéressa bientôt à la pensée socialiste et se rendit à Tōkyō en 1920 pour adhérer à la Société des hommes de l’aube (Gyōmin kai), ainsi qu’à la Fédération socialiste du Japon (Nihon shakaishugi dōmei), fondée cette même année. Il prit également part à la rédaction de l’organe de cette dernière, Shakaishugi (Le Socialisme). Après la dissolution de la Fédération KAWASAKI Etsukō continua à militer au sein de la Société des hommes de l’aube. Arrêté à l’occasion de « l’Affaire des tracts antimilitaristes distribués aux soldats en manœuvre » (novembre 1921), il fut condamné à six mois de détention (« Affaire dite du Parti communiste des hommes de l’aube »). Libéré sous caution en mai 1922, il fonda avec KONDŌ Eizō et TAKATSU Seidō une maison d’éditions, la société Baibunsha, et commença à mener avec ses compagnons une existence communautaire. KAWASAKI Etsukō adhéra alors au Parti communiste (Kyōsan tō), fondé en juillet 1922, et entra à la rédaction de son organe légal Rōdō shimbun (Le Journal du travail) dès son lancement. En avril 1923, cependant, il se rendit à Jōban où il travailla comme mineur, organisant parallèlement un groupe de recherches, et militant pour l’élargissement et le renforcement des syndicats ouvriers de la région. La même année, quelques jours après la Fête du travail, il se rendit à Tōkyō à l’occasion d’un congrès et y tomba malade. Au cours de sa convalescence, le 5 JUin 1923, il y fut appréhendé au moment de la première arrestation des membres du Parti communiste (Kyōsan tō). A la fin du mois de juillet, accusé d’avoir fait partie du Parti communiste « des hommes de l’aube », il fut incarcéré à la prison d’lchigaya, en dépit de son état de santé critique. Peu avant sa mort en prison, il put s’entretenir avec URATA Takeo, détenu pour les mêmes raisons que lui.
ŒUVRE : « Kiro ni tatsu kōzan rōdō undō » (Au carrefour du mouvement des mineurs), dans Zen’ei (Avant-garde), numéro de mars 1923.
SOURCES : URATA Takeo, « Shakai undō giseisha retsuden, KAWASAKI Etsukō kun » (KAWASAKI Etsukō, dans Biographies des martyrs du mouvement· socialiste), dans Chōryū. (Courants), 1er recueil, numéro 6, 1924. — SAKAI Toshihiko, « KAWASAKI Kenjirō no shi » (La Mort de KAWASAKI Kenjirō), dans SAKAI Toshihiko zenshū. (Recueil des œuvres complètes de SAKAI Toshihiko), 6 6 volume, éditions de 1933 à 1970. — SHIGA Yoshio, « KAWASAKI Kenjirō ni tsuite » (Sur KAWASAKI Etsukō, dans Nihon kakumei undō shi no hitobito (Les personnages historiques du mouvement révolutionnaire japonais, 1948. — Édition révisée de l’ouvrage précédent : Nihon kakumei undō no gunzō (Personnages du mouvement révolutionnaire japonais), 1956 et 1960.