Né le 1er janvier 1900 dans le département de Kyōto. Dirigeant communiste.
KAWATA Kenji naquit au village d’lwatani dans le district de Yosa, département de Kyōto. Son grand-père était un petit fermier misérable (kosaku). Son père, dont il était le deuxième fils, était marin sur un vapeur assurant la liaison entre Maizuru et Miyazu (il devint par la suite ouvrier à l’arsenal de Maizuru). Après avoir obtenu son diplôme de l’école primaire, KAWATA Kenji entra comme petit employé à l’arsenal militaire de Maizuru, puis devint apprenti mécanicien dans une usine de fabrication de torpilles, en 1915. Il se rendit à Tōkyō eu août 1917 et travailla à l’usine d’appareillage électrique Fuji. Chaque soir, KAWATA Kenji suivait des cours à l’École technique de Tōkyō pour devenir mécanicien. A l’automne de 1919, il entra à l’usine métallurgique Nihon Tekkō et adhéra en même temps au Syndicat des métallurgistes de Tōkyō (Tōkyō tekkō kumiai), affilié à la Société fraternelle (Yūai kai). C’est de cette manière qu’il apporta sa contribution au mouvement syndicaliste ouvrier. En l’année 1920, après avoir participé à une manifestation dans le cadre des problèmes de l’Organisation internationale du Travail (O.I.T.), il adhéra à la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai). Renvoyé de son usine en 1921, KAWATA Kenji lutta pour obtenir et obtint son indemnité de licenciement. Il revint alors à Maizuru, où il avait l’intention de soutenir les mouvements de grève. Mais il figurait sur la liste noire de la police, ce qui l’empêcha de trouver du travail. Il dut donc se rendre à Ōsaka, où il apporta son soutien aux revendications ouvrières. A l’automne de la même année, KAWATA se rendit une deuxième fois à Tōkyō, où il fut engagé sur les chantiers navals Ishikawajima mais une grève à laquelle il avait participé causa bientôt son renvoi. En 1922, KAWATA Kenji fut élu secrétaire général de la Fédération du Kantō (région de Tōkyō) de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei), au sein de laquelle il constitua, en compagnie de NOSAKA Sanzō, AKAMATSU Katsumaro, YAMAMOTO Kenzō, TAGUCHI Kamekichi, ICHIMURA Mitsuo et YOKOISHI Shin’ichi, le groupe Left dont l’objectif était de dépasser le syndicalisme traditionnel de la Fédération pour s’orienter vers la constitution d’une organisation ouvrière pouvant s’affilier au Profintern. Sur ces entre faites, le Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō) fut constitué et KAWATA Kenji y adhéra aussitôt (juillet 1922). En octobre de l’année suivante, KAWATA Kenji apporta de nouveau son soutien à un mouvement de grève, qui avait cette fois pour cadre la Compagnie des filatures de soie Nihon. Au terme de cette action, il fut condamné à une courte peine de prison pour entrave à l’exercice de la fonction publique. En avril 1924, lors de l’élection du président du congrès des Syndicats des ouvriers métallurgistes du Kantō (Kantō tekkō kumiai), KAWATA Kenji se présenta contre DOl Naosaku et l’emporta d’une voix sur ce dernier. Cet incident constitua le point de départ de la première scission de la Fédération générale dn travail (Sōdōmei). KAWATA Kenji entra alors au Comité central du Conseil des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai hyōgikai) créé en mai 1925, avant de se rendre en Union soviétique en octobre de la même année, sur l’invitation du Syndicat soviétique de la métallurgie. Le siège central du Conseil des syndicats ouvriers japonais (Nihon rōdō kumiai hyōgikai) déménagea à Tōkyō en 1927, mais KAWATA Kenji resta à Ōsaka avec les fonctions de délégué du conseil. C’est là qu’il fut appréhendé, au lendemain de la vague d’arrestations massives du 15 mars 1928. Condamné à dix années d’emprisonnement, il purgea sa peine dans les prisons d’Ichigaya (Tōkyō) et de Yamashina (Kyōto), sans jamais abjurer ses convictions politiques. Son temps terminé, en 1941, il fut à nouveau condamné à deux ans d’emprisonnement au titre de la détention préventive, et ne fut relaxé qu’à l’automne de 1943. Trois jours après le début des hostilités de la Guerre du Pacifique (8 décembre 1941), KAWATA Kenji avait été transféré à la maison d’arrêt de Tōkyō. C’est donc, en tout, près de seize années qu’il passa en prison. Après sa libération, il revint à Maizuru où il trouva un emploi de mécanicien dans une usine et où il vécut la fin de la guerre. Quand le Parti communiste fut reconstitué après la défaite, en août 1945, KAWATA Kenji se consacra à la remise en place de ses structures à Maizuru, puis il devint bientôt président du comité du parti pour la ville de Kyōto. C’est là qu’il exerça dès lors ses activités de militant. En janvier 1949, il fut élu député à la Chambre des représentants dans la deuxième circonscription de Kyōto. Mais peu après, en juin 1950, les membres du Comité central du Parti furent collectivement frappés d’exclusion de la fonction publique. KAWATA Kenji devint alors membre de la section de direction du Comité central provisoire, mais de nouvelles mesures d’exclusion prises par les autorités de l’armée d’occupation américaine en septembre 1951 le contraignirent à passer à la clandestinité, et ce n’est qu’en août 1957 qu’il put à nouveau militer au grand jour. Élu pour la première fois membre du Comité central lors du VIIe congrès du Parti communiste (1958), KAWATA Kenji fut désormais réélu à chaque congrès. De plus, lors du IXe congrès (1964), il fut élu membre du présidium du Comité central, fonction qui lui fut renouvelée à chaque reprise par la suite. KAWATA Kenji se présenta enfin dans une circonscription départementale de Kyōto, en juin 1968, et fut élu membre de la Chambre des conseillers.
ŒUVRE : Yoake wo mezashite — watakushi no ayunda michi (S’éveiller à l’aube — La route que j’ai suivie), 1968.