FRANÇOIS Jules, Louis, Victor

Par Jacques Girault

Né le 8 mars 1889 à Caen (Calvados), mort le 22 septembre 1982 à Deauville (Calvados) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI, militant socialiste SFIO du Calvados.

Jules François reçut les premiers sacrements catholiques. Après avoir suivi les cours de l’école primaire supérieure de Caen, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Caen en 1906 où il refusa de suivre la préparation militaire. Après son service militaire de 1910 à 1912 comme soldat de 1re classe, secrétaire du chef de la musique, François fut mobilisé le 2 août 1914. En raison de sa forte myopie, il resta comme secrétaire du commandant chargé du matériel dans un régiment d’infanterie à Cherbourg jusqu’au 3 septembre 1919. François exerça comme instituteur à Bonnebosq (1923-1928) où il fut le secrétaire de mairie et où il enseigna à des adultes, à Touques (1928-1935) et au cours complémentaire de Deauville jusqu’à 1945, année de sa retraite. Il fut aussi secrétaire de la mairie de Saint-Arnoult, près de Deauville, de 1930 à 1957.

Jules François se maria en avril 1918 à Cherbourg (Manche) et se remaria exclusivement civilement en septembre 1924 à Rumesnil (Calvados) avec une institutrice, Ce dernier couple eut un garçon qui ne reçut pas de sacrements religieux,

Adhérent de l’Amicale dès sa sortie, Jules François se montra favorable à sa transformation en syndicat. Il fut le secrétaire adjoint de la section départementale du Syndicat national de 1920 à 1934. Il succéda à Félicien Lebaillif comme secrétaire général de 1934 à 1937. Il fut délégué aux congrès nationaux de 1921 à 1937. Rédacteur du Bulletin mensuel départemental de 1921 à 1934, il siégea au Conseil départemental de l’enseignement primaire de 1925 à 1945. Il fut gréviste le 30 novembre 1938 et approuva les campagnes du SNI pour la paix. Il représenta le SNI à l’Union départementale CGT.

Après la Première Guerre mondiale, François milita dans l’association, les Combattants de la Pain. Membre de la Ligue des Droits de l’Homme, il adhéra au Parti socialiste SFIO en 1923. Il resta membre de la commission administrative fédérale de 1925 à 1955 et secrétaire de la section de Trouville de 1930 à 1955. Il collabora au Peuple normand avant 1939, puis, après la guerre, à La République de Normandie. Il fut candidat pour le Conseil général dans le canton de Trouville en 1951. Il approuva la mise à l’écart des responsabilités syndicales pour les militants communistes en 1939 à la suite du pacte germano-soviétique.

Jules François cessa d’adhérer au Parti socialiste SFIO quand le gouvernement de Guy Mollet envoya le contingent français en Algérie. Par la suite, il accorda son soutien à François Mitterrand.

Athée, veuf depuis 1968, il fut enterré civilement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23728, notice FRANÇOIS Jules, Louis, Victor par Jacques Girault, version mise en ligne le 11 juin 2009, dernière modification le 31 juillet 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Notice DBMOF par J. Girault. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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