Né le 28 août 1901 à Fukuoka ; mort le 30 novembre 1959. Rédacteur de revues littéraires prolétariennes.
Natif de Fukuoka où il fit ses études primaires, KOBORI Jinji vécut ensuite à Tōkyō où il travailla d’abord comme ouvrier. En mars 1926, sa première pièce de théâtre fut publiée et, huit mois plus tard, il apporta sa collaboration à la revue Bungei sensen (Front littéraire). Il assuma ensuite la fonction de secrétaire général de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Purogei ou Nihon puroretaria geijutsu renmei) ; quand cette association se scinda en deux, il fut de ceux qui, fidèles à l’ancienne ligne, formèrent la Ligue des artistes ouvriers et paysans (Rōgei ou Rōnō geijutsu renmei). Entre-temps, il avait épousé, en janvier 1927, la femme de lettres HIRABAYASHI Taiko, dont il divorcera en août 1955. A la fin de cette même année, il s’associa à la préparation du premier numéro de Rōnō (Ouvriers et paysans), revue du groupe de YAMAKAWA Hitoshi, puis il publia, en qualité de membre de l’école marxiste Rōnō (Rōnōha), de nombreux compte rendus à caractère politique.
Ayant quitté la Rōgei en 1930, KOBORI Jinji n’en continua pas moins d’écrire pour Rōnō (Ouvriers et paysans) qui cessa de paraître en juin 1932 et il collabora à Zenshin (En avant), la revue qui s’y substitua, puis à Senku (Les Pionniers), quand Zenshin disparut trois ans plus tard. Il fut dans son activité militante très proche de ARAHATA Kanson et, en décembre 1937, il fut arrêté sous le coup de la répression qui frappa le mouvement du Front populaire. Relâché en été 1939, il se consacra complètement à sa femme gravement malade.
Durant la guerre, KOBORI Jinji géra une affaire de sous-traitance des travaux publics. Après la défaite, en juillet 1946, il se réinséra dans la vie politique en participant à la formation de la Ligue populaire pour la démocratie (Minshu jinmin renmei) dont il assuma la responsabilité pratique. Puis il organisa le Comité japonais du Congrès pour la liberté de la culture (Bunka jiyū kaigi nihon iinkai), qui était d’inspiration anti-soviétique et anticommuniste. Par la suite, il travailla comme envoyé spécial pour le Yomiuri shimbun (Journal Yomiuri).