Né en décembre 1905 à Kyōto ; mort le 18 mars 1942. Dirigeant syndicaliste.
KOKURYŌ Misaburō est né à Kyōto dans le quartier de Shimochōja, arrondissement de Kamikyo. Dès l’âge de quatorze ans, il commença à travailler dans l’industrie du textile ; il adhéra à la Société fraternelle (Yūaikai) et au Syndicat ouvrier du brocart Nishijin (Nishijin shokubutsu rōdō kumiai).
Quand il eut dix-neuf ans, KOKURYŌ Misaburō, changeant de branche industrielle, devint ouvrier à la succursale d’Amagasaki de l’usine sidérurgique Kubota, et lors de la deuxième scission de la Fédération générale japonaise du travail (Sōdōmei) qui se produisit à la fin de l’année 1926, KOKURYŌ Misaburō et son beau-frère FUJIOKA Bunraku rejoignirent la Fédération des syndicats ouvriers du Japon (Nihon rōdō kumiai dōmei) ; Guidé par les conseils de son frère KOKURYŌ Goichirōet par MURAYAMA Tōshirō, il conquit la direction du Syndicat unifié des ouvriers du Kansai (Kansai gōdō rōdō kumiai), organisation affiliée à la Fédération des syndicats ouvriers du Japon, et l’exerça au nom de l’aile proche du Parti communiste.
Responsable du département des conflits du travail de ce syndicat, KOKURYŌ Misaburō dirigea plusieurs grèves, dont le conflit de la fabrique de fils de fer Inui en mai 1927. Mais il fut assez rapidement exclu de la Fédération des syndicats ouvriers du Japon, puis il fut arrêté dans le cadre des arrestations massives du 15 mars 1928 et condamné à cinq ans de travaux forcés.