Né le 15 avril 1876, dans le département de Kōchi ; mort le 4 octobre 1945. Militant socialiste ; victime de l’Affaire du complot de lèse-majesté.
KOMATSU Ushiji vécut son enfance dans le quartier d’Obiyachō, à Kōchi. Il poursuivit ses études à l’École normale dont il sortit diplômé de second cycle. Il passa alors d’un métier à l’autre jusqu’à ce qu’il trouve finalement, en 1898, un emploi stable à l’Hôpital des gens de mer de Kōbe.
Ayant reçu un jour, de la part d’un ami de Kōbe, le numéro un du Heimin shimbun (Journal de l’homme du peuple), KOMATSU Ushiji devint un lecteur assidu de cet hebdomadaire puis de tous les journaux et livres du mouvement socialiste auquel il se rallia. Il forma alors, avec OKABAYASHI Toramatsu, le Club de l’homme du peuple de Kōbe (Kōbe heimin kurabu) et organisa des conférences et des réunions de lecture.
Le 22 mai 1909, KOMATSU Ushiji reçut à l’hôpital où il travaillait la visite de UCHIYAMA Gudō auquel il indiqua, sur la demande de ce dernier, la liste des produits entrant dans la fabrication d’une bombe. Pour avoir fourni ces renseignements, il fut accusé, le 28 septembre 1910, ainsi qu’OKABAYASHI Toramatsu, de complot contre l’Empereur. Et le 18 janvier 1911, il fut condamné à la peine de mort puis gracié le lendemain : il purgea sa peine, qui avait été commuée en travaux forcés à perpétuité, dans la prison d’Isahaya à Nagasaki. Mis en liberté conditionnelle en avril 1931, KOMATSU Ushiji fut soumis à des conditions de vie tellement précaires qu’il mourut, le 4 octobre 1945, de malnutrition.
SOURCES : MORINAGA Eizaburō, Fūsetsu goūnen (Cinquante ans de vie),1967. — Edité par le cŌmité de rédaction des œuvres complètes de KOTOKU Shūsui : Taigyaku jiken arubamu (L’Album de l’Affaire du.complot de lèse-majesté), 1972.